Dans le monde religieux, les pratiques diffèrent entre les différentes confessions, et l’engagement au célibat des prêtres catholiques est un sujet souvent débattu. Robert Koundouno, membre d’une famille de prière dénommée La Nouvelle-Alliance, a partagé son point de vue sur cette question, en expliquant le choix de vie des prêtres catholiques par rapport à leurs homologues dans d’autres confessions.
« Certains parmi eux travaillent, supposons chez les protestants et les anglicans, et pour cette catégorie, on peut parler de la famille parce qu’ils sont mariés et ont des enfants », explique Koundouno. Cette remarque met en évidence une distinction importante entre les différentes Églises chrétiennes. Dans certaines confessions, les prêtres peuvent effectivement fonder une famille, ce qui les intègre dans un cadre de vie différent de celui des prêtres catholiques.
Chez les catholiques, cependant, le célibat est un engagement « spirituel permettant aux prêtres de consacrer entièrement leur vie au service de Dieu et de leur communauté ». En renonçant à la vie de famille, les prêtres catholiques suivent un chemin spirituel qui leur permet d’être disponibles pour leurs fidèles à tout moment, sans les obligations personnelles liées à une vie de couple.
Koundouno précise également que, « chez les catholiques, les prêtres ne travaillent pas, parce qu’ils ont consacré leur vie au service de Dieu. C’est pourquoi la communauté prend en charge leur vie », soutient-il. En d’autres termes, le soutien des prêtres repose sur l’entraide des fidèles et les ressources de l’Église elle-même. Contrairement aux prêtres mariés qui peuvent subvenir à leurs besoins en exerçant des métiers profanes, les prêtres catholiques dépendent de l’Église pour leur subsistance. Ils sont ainsi pris en charge par leur communauté, avec l’aide des paroissiens qui les considèrent comme des figures paternelles, d’où l’usage du terme « père ».
Pour subvenir à ses besoins, l’Église catholique s’est organisée pour être autosuffisante, en développant des structures économiques diverses. « Vous savez, l’Église est une institution à part, en temps normal, elle vit de ce qu’elle produit. C’est pour cela qu’elle a des écoles et des auberges pour faire tourner sa propre machine », précise Koundouno. En effet, au-delà des dons et de l’aide des fidèles, les ressources financières de l’Église proviennent d’institutions éducatives, d’hébergements, et d’autres œuvres caritatives qui servent à soutenir son fonctionnement.
Thierno Amadou Diallo
