C’est ce samedi que les gestionnaires des camions frigorifiques ont battu le pavé. Ils critiquent la hausse spectaculaire des droits de douane, passant de 11 à 39 millions de GNF. Depuis le matin de ce samedi, l’ensemble des marchés de poissons de la ville de Kankan étaient clos. Conséquences : de nombreuses familles ont été privées du poisson, pourtant très prisé dans le Nabaya.
Le rassemblement a débuté au quartier Korialen avant de continuer au quartier Kankan. Les manifestants, majoritairement des femmes, exprimaient leur désespoir face à cette hausse des droits de douane par des slogans. Mohammed Kaba, le président des frigoristes de la ville, précise l’objectif de leur marche.
« Avant, on envoyait le camion à 11 millions de GNF. Mais avant-hier, on nous a informés que le dédouanement passe à 39 millions, nos camions sont stoppés au port. Nous avons décidé de ne pas payer cela. Donc nous avons mobilisé les vendeurs et vendeuses pour venir nous plaindre au niveau de la douane », dit-il.
Aicha Kourouma, une des manifestantes, interpelle les autorités sur la nécessité de la baisse des coûts de dédouanement. « Si nous sommes sortis aujourd’hui, ce n’est pas un manque de respect envers nos autorités, mais quand tu es fatigué, il faut faire comprendre ta souffrance aux autorités. C’est elle qui peut trouver la solution à ton problème, c’est la raison de notre présence ici ce matin. Le dédouanement est devenu cher, donc que le président ait pitié de nous pour faciliter, sinon, nous allons arrêter la vente de poisson », plaide-t-elle.
Michel Yaradouno, depuis Kankan