« L’immersion gouvernementale passe en revue nos faiblesses, prend en compte les revendications et rapproche l’administration territoriale des populations », déclare le Premier ministre Bah Oury. Depuis le 5 février 2025, le gouvernement qu’il dirige se livre a cet périlleux exercice à l’intérieur du pays. Partie de la région de la N’zérékoré, l’opération se poursuit actuellement dans la région de Kankan après celle de Faranah.
Au-délà de la longue trainée de poussière soulevée sur des pistes en attente de revêtement depuis l’indépendance du pays, la vingtaine de ministres sur le terrain a l’opportunité d’apprécier les défis globaux et sectoriels qui se posent aux millions de Guinéens au quotidien. Dans la courtoisie populaire, l’efficacité des interventions gouvernementales est ainsi indirectement présentée par des populations résilientes mais qui gardent foncièrement confiance au CNRD et au Général Mamadi Doumbouya. Dans les localités du sud tout comme dans celles du centre, il y a un énorme déficit d’infrastructures présenté : route, électricité, locaux administratifs, logements et bien d’autres. Cependant, ce dont peut se réjouir le Gouvernement et le Président de la République, c’est la reconnaissance presque unanime de l’amélioration de l’offre de soins.
La première phase de cette immersion a été véritablement l’occasion pour les collectivités d’exprimer sans réserve leur satisfaction. Partout, les populations ont salué la baisse drastique des taux de mortalité infantile et maternelle. Pour le ministre de la Santé et de l’hygiène publique Oumar Diouhé Bah, la mise à disposition d’une station de production d’oxygène à l’hôpital régional de N’zérékoré a positivement impacté les résultats dans la région. Aussi, la construction et la réhabilitation presqu’à la chaine des centres de santé avec une exigence de qualité du service, la disponibilité des médicaments essentiels, de vaccins, de kits de suivi de la grossesse et de l’accouchement, la fermeture des points de vente de faux médicaments et des cliniques clandestines et la moralisation de la pratique ont entre autres contribué à conforter la politique nationale de soins dans le pays.
Auprès des populations de N’zérékoré, Lola, Yomou, Macenta, Guéckédou, Kissidougou, Faranah, Dabola et Dinguiraye, le personnel de santé a très bonne presse. Les commentaires ont été tellement élogieux que le Chef du gouvernement a été améné a rappeler à Yomou ce qui suit : « si la santé fait des résultats, c’est parce que l’ensemble du gouvernement fait du bon travail. Pour qu’il y ait un centre de santé, il faut de la mobilisation de fonds par le budget par exemple, et bien d’autres… c’est un tout qui fonctionne ».
Du pied du mont Nimba dans Lola à Bissikirima dans Dabola, l’immersion gouvernementale a davantage renforcé le capital infrastructure sanitaire en inaugurant d’autres centres de santé et visitant des chantiers qui seront opérationnels avant la fin de l’année.
Avant la fin de l’année est prévue la construction de plus de cinquante centres de santé à travers le pays. Les zones accidentogènes et difficiles d’accès sont ciblées.
Fatoumata Binta Diallo