L’Axe Hamdallaye-Bamabeto-Cosa, désormais connu sous le nom d’Axe Hamdallaye-Kagbelin, demeure un symbole incontesté de résistance et d’intégrité en Guinée. Refusant de céder aux avances des autorités de la transition dirigées par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), l’Axe continue de revendiquer haut et fort des valeurs de justice et de démocratie, rappelant sans cesse que « les balles ne tuent pas les idées ».
Selon Souleymane Souza Konaté, Président de la Commission Communication de l’ANAD et Conseiller Chargé de Communication de Cellou Dalein Diallo, « l’Axe, ce n’est pas un simple nom, c’est un serment solennel, un pacte d’intégrité scellé par l’histoire ». Un pacte qui, selon lui, défie la corruption et se dresse comme un rempart contre les manœuvres de ceux qui cherchent à acheter la conscience des jeunes de l’Axe avec des « billets de banque ».
Depuis 2007, l’Axe a joué un rôle clé dans la dénonciation des dérives des régimes politiques, dans les combats pour la justice sociale et la démocratie. Son influence s’est renforcée à chaque crise, notamment face aux régimes autoritaires et aux élections post-électorales contestées.
Souleymane Souza Konaté le décrit ainsi « L’Axe transcende les clivages partisans et ethniques, il est la voix des opprimés, le bouclier des vulnérables ». Il devient ainsi un acteur incontournable dans le mouvement populaire, luttant pour un avenir plus juste, plus transparent et plus respectueux des droits humains.
Après le 5 septembre 2021, date marquant le coup d’État du CNRD, les autorités de la transition ont tenté de rallier l’Axe à leur cause, espérant ainsi intégrer ce mouvement dans leur programme de transition. Cependant, l’Axe a refusé. Au contraire, il continue de s’affirmer comme un modèle d’intégrité face aux ambitions de pouvoir. Konaté souligne que « l’Axe ne se vend pas, il se bat. Il exige la justice, l’équité, la transparence, le respect inconditionnel des droits humains », dit-il.
Selon Konaté, certains politiciens et responsables de la junte, qui avaient un jour cherché l’appui de l’Axe pour renforcer leur position, ont ensuite méprisé le mouvement, cherchant à le réduire au silence ou à le corrompre. « Les politiciens qui ont utilisé l’Axe comme un tremplin vers le pouvoir l’ont ensuite méprisé, calomnié, diabolisé », dénonce-t-il. Ce retournement de situation est interprété comme une tentative de manipulation des idéaux de l’Axe pour protéger des intérêts personnels.
L’Axe, qui incarne un idéal de justice et de vérité, reste intransigeant « la justice n’est pas une marchandise, la liberté n’est pas un jouet, la démocratie n’est pas un butin ». Ce refus catégorique de se laisser séduire par les promesses de pouvoir ou d’enrichissement a valu au mouvement des attaques de la part de ceux qu’il qualifie de « vautours de la politique ». Ces derniers, qualifiés de « prédateurs avides de pouvoir et d’argent », sont accusés de souiller la mémoire des martyrs et des héros de la résistance, en cherchant à détourner l’Axe de sa mission originelle.
Souza appelle à un hommage vibrant aux victimes de la répression, notamment aux jeunes qui ont grandi sous le poids de la peur et de la douleur. Ces jeunes ont été témoins de tortures, de meurtres, et d’humiliations. Leur colère et leur soif de justice, comme le souligne Konaté, sont « légitimes » et « inextinguibles ».
Thierno Amadou Diallo
