Les enseignants contractuels non retenus au dernier concours d’accès à la fonction publique étaient présents à la direction préfectorale de l’Éducation de Siguiri ce lundi 24 mars 2025. Ces enseignants ont réclamé à travers un sit-in leur prise en charge.
« Vive l’engagement des enseignants contractuels injustement écartés » ; « Vive notre prise en charge rapide », étaient entre autres des slogans que les enseignants contractuels communautaires non retenus scandaient à la direction préfectorale de l’éducation de Siguiri.
Interrogé, Younoussa Cherif, représentant préfectoral des enseignants contractuels non retenus, a évoqué les raisons de leur sortie.
« C’est à l’instar des autres préfectures que nous sommes sortis aujourd’hui pour montrer notre mécontentement aux autorités éducatives et au président de la république général Mamadi Doumbouya, que nous sommes injustement écartés et qu’il faut réparer cette injustice. Toutes les raisons qu’ils avaient avancées comme raisons de notre échec ont été montrées avec les preuves palpables que ces raisons sont fausses », a souligné Younoussa Chérif.
Pour ces raisons, poursuit notre interlocuteur, on affirmait qu’aucune note n’avait été attribuée. Cependant, « nous sommes tous au courant de la manière dont ces évaluations se sont déroulées, ici, à Siguiri. Lors de cette évaluation, les scores de 19 et 18 ont été remis à des protégés de ces évaluateurs (les DSEE et les responsables des écoles secondaires) ainsi qu’à certains cadres de la DPE qui étaient présents dans toutes les écoles, y compris celles où certains d’entre eux n’étaient même pas en situation de classe », a souligné notre interlocuteur.
Pour lui, ce sont ces individus qui sont privilégiés au détriment des véritables enseignants qui œuvrent pour le pays depuis 2018. « Bien que certains d’entre nous aient reçu de bonnes notes malgré leurs évaluations négatives, ils n’ont pas été sélectionnés », dit-il.
Après avoir démonté ça, indique-t-il, « ils ont reconnu que nous n’avons pas été retenus par ce que l’État n’avait pas la possibilité de prendre en charge tous les 14 milles en charge vu que le budget était déjà voté », note-t-il.
Ensuite, ce responsable des enseignants contractuels non retenus sollicite la clémence du président Mamadi Doumbouya pour leur engagement.
« Nous demandons au président de la République de voir la situation des 4000 recalés injustement, qui ont renoncé aux deux ans de salaires, qui ont accepté de servir dans les villages lointains durant des années, avec l’espoir d’être engagés dans la fonction publique. Enfin de nous rétablir dans notre droit et réparer cette injustice », a sollicité Younoussa Chérif.
Ibrahima Camara, depuis Siguiri