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Liberté de la presse : la Guinée chute à la 103e place du classement RSF

Dans son classement mondial de la liberté de la presse 2025, Reporters sans frontières (RSF) tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. L’ONG note une dégradation sans précédent de la situation économique des médias, facteur désormais central dans l’affaiblissement de leur indépendance. Pour la première fois, la liberté de la presse est globalement qualifiée de «  difficile  », et l’Afrique enregistre l’un des déclins les plus marqués.  La Guinée n’échappe pas à cette situation. Classée 78 e l’année dernière, le pays perd 25 places et se retrouve à la 108 place.

Une pression économique de plus en plus étouffante

Au-delà des atteintes physiques et des intimidations directes, RSF met en lumière un élément plus insidieux : les pressions économiques. Publicité réduite, restrictions budgétaires, subventions limitées ou encore concentration des médias entre les mains de proches du pouvoir fragilisent gravement l’indépendance rédactionnelle. Les médias se retrouvent ainsi coincés entre survie économique et devoir d’information.

L’Afrique particulièrement touchée

L’Afrique connaît une détérioration alarmante, notamment sur le plan économique. Dans 80  % des pays africains, la situation s’aggrave. En Guinée, classée 103ᵉ après une chute de 25 places, les événements récents témoignent d’un durcissement préoccupant envers la presse.

D’après le rapport de Reporters sans frontières, depuis le coup d’État de septembre 2021, le régime de transition en Guinée n’a pas tenu ses engagements vis-à-vis de la liberté de la presse. L’année 2024 a marqué un tournant avec la censure de plusieurs médias critiques, la fermeture de chaînes influentes comme Djoma TV ou Espace FM, et surtout, la perte de plus de 700 emplois dans le secteur.

Les autorités guinéennes, à travers la Haute Autorité de la communication (HAC), ont adopté une ligne dure. En décembre 2023, trois chaînes ont été retirées des bouquets télévisuels pour des motifs de «  sécurité nationale  ». Cette justification a également servi à bloquer les réseaux sociaux pendant trois mois début 2024.

Selon le document, les journalistes en Guinée font face à une répression croissante. Les agressions, arrestations arbitraires et menaces se sont multipliées. Le cas le plus emblématique est celui de Habib Marouane Camara, journaliste critique enlevé fin 2024 par des hommes armés et toujours porté disparu.

D’autres figures de la presse ont aussi subi des intimidations, poussant certains à l’exil. Ces exactions, largement impunies, entretiennent un climat de peur. Même les tentatives pacifiques de mobilisation, comme celle menée par le syndicaliste Sékou Jamal Pendessa, ont été réprimées. Ce dernier a été incarcéré plus d’un mois pour avoir tenté d’organiser une manifestation en faveur de la liberté de la presse.

N’Famoussa Siby

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