À la veille d’une étape décisive dans le litige qui oppose la Guinée à la Tanzanie lors de la dernière journée des éliminatoires de la CAN Maroc 2025, la délégation guinéenne s’apprête à mettre le cap sur Lausanne. C’est là que se tiendra, ce 17 novembre, l’audience du Tribunal arbitral du sport (TAS). Avant son départ, le président de la Fédération guinéenne de football (FGF), Sory Doumbouya, a accepté de se confier.
Fermement résolu, le patron du football guinéen assure que la vérité juridique finira par triompher. Selon lui, la décision ne peut être que favorable à la Guinée.
« Concernant notre opinion, nous sommes très confiants car pour nous le droit sera dit. Je m’apprête à partir pour l’aéroport pour être présent en Suisse. Je vous dis, la Guinée sera rétablie dans ses droits », a-t-il souligné.
Interrogé sur la solidité des arguments de la Guinée, Sory Doumbouya se montre tout aussi catégorique.
« En termes d’arguments, oui, vous savez que le football est régi par des règles, et nul n’est censé ignorer la loi. Nous avons un pôle d’avocats outillés en la matière. Aujourd’hui, il est clair que la Tanzanie a utilisé un footballeur qui ne devrait jamais avoir pris part à la rencontre. Le ministre des sports et la FGF ne ménageront aucun effort pour que la Guinée soit établie dans ses droits car tous les Guinéens, même le président de la République, tiennent à cette qualification. Le TAS ne connaît ni Paul ni Pierre, ce sont les règles qui seront appliquées », a-t-il dit.
Face aux critiques affirmant que le Syli devrait gagner sa qualification uniquement sur le terrain, le président nuance mais assume la démarche.
« C’est vrai qu’on aurait tous souhaité être qualifiés sur le terrain et maintenant ce n’est pas le cas, mais il faut aussi retenir que ces textes ne sont pas faits pour rien. Le foot, c’est sur et en dehors du terrain, et ce côté administratif est aussi hyper important et nous, on compte s’appuyer sur ça pour être établis dans nos droits », a-t-il affirmé.
Alors que l’audience se tiendra à un mois du coup d’envoi de la CAN 2025, le temps joue contre toutes les parties. Mais à Conakry, l’espoir reste intact.
Lonceny Camara


