L’ancien président tchadien qui purgeait sa peine au Sénégal est mort ce mardi 24 août 2021 des suites de Covid-19. Condamné en 2016 (verdict qui sera confirmé le 27 avril 2017 en appel) à la prison à perpétuité pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, le sort de l’ancien président avait suscité récemment des débats entre ses avocats et les associations de ses victimes. Les premiers, invoquant les risques liés à la Covid-19, avaient souhaité que Hissène Habré puisse bénéficier d’une liberté provisoire. Mais les secondes y avaient surtout vu une manœuvre visant à sortir l’ancien président des griffes de la justice. C’est ainsi que l’autorisation de sortie provisoire de 60 jours dont il avait bénéficié en avril 2020 n’avait pu être renouvelée, l’administration pénitentiaire estimant que cela n’était plus justifié. Malheureusement, les faits lui donnent tort.
Né le 13 août 1942, Hissène Habré avait accédé au pouvoir le 7 juin 1982, après avoir renversé le président Goukouni Oueddei. Mais lui-même devait être renversé huit ans plus tard par Idriss Deby Itno, lui-même mort le 20 avril 2021. Depuis, traqué par les associations de victimes aidées par les organismes de défense des droits humains, il s’était exilé au Sénégal. Soupçonné d’avoir occasionné la mort de 40 000 personnes, il était détenu depuis sa condamnation dans la prison de Cap Manuel.
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