La circulation routière continue de faire des ravages dans la préfecture de Siguiri. En l’espace de 24 heures, trois accidents ont été enregistrés, dont deux sur la route de Bouré et un sur la route de Sèkè, causant au total trois victimes, dont une dans un état critique.
Les faits se sont produits entre le dimanche 13 avril et le lundi 14 avril 2025, plongeant plusieurs familles dans la douleur. Le Docteur Abdoulaye Bachir Condé, médecin d’appui au service des urgences médico-chirurgicales de l’hôpital préfectoral de Siguiri, revient en détail sur ces drames.
« Le premier accident a eu lieu dimanche 13 avril, dans la localité de Bouré Sillabada. À notre arrivée sur les lieux, nous avons trouvé un blessé répondant au nom de Madou Diakité, 58 ans, cultivateur résidant à Titinsabani. Marié à deux femmes, il présentait un traumatisme crânien ouvert, accompagné d’une perte de conscience. Son état a nécessité une prise en charge urgente », explique le médecin.
Quelques heures plus tard, un second accident s’est produit à Bouré Kofillani. D’après les témoignages recueillis sur place, un véhicule a percuté une moto, provoquant la chute du motard. Ce dernier a ensuite heurté violemment un camion stationné au bord de la route. C’est une femme, Djaba Traoré, 35 ans, ménagère résidant à Djarala, qui a été retrouvée sur les lieux avec une fracture ouverte de type B au niveau du tiers inférieur de la jambe gauche.
Le troisième drame s’est produit ce lundi 14 avril au matin, sur la route de Bamako, à proximité de l’école des arts. Selon un témoin, l’accident serait survenu alors qu’un individu s’amusait avec un véhicule, provoquant une collision avec un motard. Le choc a été d’une extrême violence. Le blessé, Toumany Sangaré, 32 ans, cultivateur domicilié à Kodiarani, a été grièvement atteint. Le diagnostic médical est lourd : polytraumatisme, fractures des deux avant-bras, des deux jambes, et traumatisme crânien sévère.
Le médecin-gendarme souligne la gravité de ces accidents et appelle à plus de prudence sur les routes.
« Ces cas sont le reflet d’un manque de vigilance généralisé sur nos routes. Il est impératif de sensibiliser les conducteurs, qu’ils soient automobilistes ou motocyclistes, sur le respect du code de la route », a-t-il ajouté.
Ces tristes événements relancent une fois de plus le débat sur la sécurité routière à Siguiri, où les routes, souvent mal entretenues et peu surveillées, deviennent régulièrement le théâtre d’accidents parfois mortels.
Ibrahima Camara, depuis Siguiri