En marge d’un sommet multilatéral convoqué par le président américain Donald Trump, le chef de l’État gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema a rencontré ses compatriotes établis outre-Atlantique. Une occasion pour lui de faire une annonce aussi claire que brutale : plus aucune bourse d’État ne sera attribuée pour les études aux États-Unis et au Canada à partir de 2026.
« Vous m’avez voté pour vous dire la vérité », a-t-il lancé face à une diaspora attentive. « Cette année, il n’y aura pas de bourses pour les États-Unis, il n’y en aura pas pour le Canada, parce que les études coûtent cher ».
Selon le président, cette mesure vise à rationaliser les dépenses publiques dans un contexte économique où chaque franc doit être judicieusement investi. Les formations nord-américaines, souvent onéreuses, ne garantissent pas de retour sur investissement pour l’État, puisque bon nombre de boursiers ne rentrent pas au Gabon après leurs études.
« À quoi ça nous sert de donner la bourse à des Gabonais qui viennent ici et qui vont rester ici ? », s’est-il interrogé avec une pointe d’amertume.
Oligui Nguema a même évoqué les cas d’étudiants ayant acquis la double nationalité dans leur pays d’accueil.
« Vos enfants qui ont une double nationalité, si le Gabon ne fait pas sa part, l’Amérique fera sa part », a-t-il ajouté, soulignant les conséquences à long terme sur le tissu national.
Le président a tenu à encourager les familles gabonaises à réorienter les choix académiques vers des pays où les frais sont moindres pour l’État et où les étudiants seraient plus enclins à revenir. Le Sénégal, le Ghana, le Maroc figurent parmi les destinations désormais privilégiées.
« On préfère donner la bourse à ceux qui vont au Sénégal, au Ghana, au Maroc parce qu’on sait qu’ils vont revenir », a-t-il conclu.
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