L’ancien international guinéen Abdoul Karim Bangoura, dit AKB, a annoncé sa démission retentissante de la commission chargée d’amender les statuts de l’institution. Dans une lettre officielle datée du 26 juillet 2025, adressée au président Sory Doumbouya et aux membres du Comité exécutif, il fustige une gestion opaque et un processus vidé de son essence.
Créée par l’actuelle équipe dirigeante, la commission ad-hoc avait pour objectif de revoir les textes fondamentaux de la Feguifoot. Mais pour AKB, l’initiative a rapidement dévié de son cap. Il dénonce l’absence de transparence, le manque d’inclusivité, et surtout l’ignorance pure et simple des recommandations issues des débats menés au sein de la commission.
«J’ai eu l’honneur de participer à cette mission avec engagement, dans l’espoir de contribuer à l’amélioration de nos textes fondamentaux, dans l’intérêt supérieur de notre institution. Cependant, je constate avec regret que les travaux de ladite commission n’ont pas été menés à leur terme avant la tenue de l’Assemblée Générale Extraordinaire. Cela, alors même que des articles clés – notamment l’article 12 – faisaient encore l’objet de débats sérieux et qu’aucun consensus n’avait été formellement dégagé », regrette-t-il.
Plus grave encore, AKB révèle qu’aucune suite n’a été donnée aux travaux de la commission, ni même un retour formel ou un bilan de ses propositions. Une situation qu’il qualifie d’« inquiétante » et qui, selon lui, remet sérieusement en question la crédibilité du processus de réforme engagé par la Feguifoot.
« Ce silence prolongé et l’absence de reconnaissance du travail accompli par la commission me poussent à croire que la mission, dans sa forme actuelle, a perdu son sens », estime-t-il.
« En conséquence, et dans un souci de cohérence personnelle et d’intégrité, je vous informe de ma décision irrévocable de démissionner de cette commission, et de ne plus être associé à ses activités ou à ses suites », dit-il.
AKB, qui se dit toujours engagé pour le développement du football guinéen, appelle à des cadres de concertation «plus propices à l’efficacité», loin des manœuvres politiques qui gangrènent l’administration du sport roi en Guinée.
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