Ce lundi 17 novembre 2025, un nouveau front vient de s’ouvrir dans la crise post-électorale qui secoue le Cameroun. Issa Tchiroma Bakary, qui continue de se présenter comme le « Président élu » à l’issue du scrutin contesté du 12 octobre, a signé son tout premier décret officiel. Un document audacieux largement diffusé sur les réseaux sociaux qui entend affirmer l’existence d’un pouvoir parallèle face aux institutions reconnues.
Selon le décret, Maître Alice Nkom, avocate au Barreau du Cameroun et figure emblématique de la défense des libertés fondamentales, est nommée Porte-parole officielle du Président élu. Une décision hautement symbolique, tant l’avocate incarne depuis des décennies le combat pour les droits humains dans le pays.
Le texte, en trois articles, précise que Maître Nkom est désormais habilitée à « s’exprimer au nom du Président élu », à représenter ses positions « dans les échanges institutionnels, diplomatiques et médiatiques » et à coordonner toute la communication de cette présidence parallèle. La nomination, effective dès sa signature, doit être notifiée aux « partenaires nationaux et internationaux ».
En s’entourant d’une personnalité aussi respectée qu’influente, Issa Tchiroma cherche clairement à installer une légitimité alternative, à un moment où la contestation des résultats officiels reste vive.
Pour ses détracteurs, au contraire, il s’agit d’une provocation grave, susceptible d’attiser les tensions et de précipiter le pays dans une confrontation institutionnelle.
Siby


