Depuis 24 heures, la ville de N’zérékoré est en proie à une crise de carburant. La plupart des stations sont à sec. Et sur le marché parallèle, les vendeurs se livrant à la spéculation proposent le litre à 11 voire même 12.000 GNF, alors qu’il se négocie habituellement à 10.000 GNF. Conséquence, les frais du transport interurbain avec notamment les motards, ont été eux aussi revus à la hausse. Une situation qui indigne les populations et qui les pousse à implorer des autorités qu’elles prennent les mesures qu’il faut pour que la ville soit de nouveau approvisionner en carburant.
« La crise que je vois là, je prie Dieu qu’elle prenne fin, sinon c’est compliqué« , lâche Oury Camara, un conducteur de taxi-moto. Depuis le matin, il a sillonné toutes les stations de la ville à la recherche de l’essence. Mais en vain. Péless Kolié, lui, dénonce les prix exorbitants auxquels on propose le carburant sur le marché parallèle. « Ce matin, quand j’ai pris ma moto pour la ville, comme je n’avais pas de carburant, je suis allé à la station pour prendre un litre. Comme n’en trouvais pas, je me suis dirigé vers le marché noir. Quand j’ai demandé, on m’a dit 12 000 GNF, et c’est à ça j’ai acheté. Ce n’est pas du tout bien. Ils n’ont qu’à diminuer le prix pour nous« .
Mais du côté de ces vendeurs parallèles, on justifie les prix auxquels on vend l’essence notamment. « Ce matin, à la station où j’ai trouvé le carburant, j’ai acheté le litre à 9500 GNF. Donc, quand on prend l’essence à ce prix plus le transport qu’on paie, si on fait le cumul de tout ça, le bénéfice qu’on doit avoir sur le bidon sera dérisoire en vendant un litre à 10.000 GNF. C’est pourquoi on vend a 12.000 GNF au marché noir« , explique Michel Platini, un des vendeurs.
Pourtant, aucune explication n’a été fournie pour justifier cette crise. Nos tentatives pour joindre le Directeur du dépôt de carburant de N’zérékoré sont restées vaines.
Niouma Lazare Kamano pour ledjely.com
