Lors de son dernier sommet tenu à Accra au Ghana ce dimanche 03 juillet 2022, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est penchée sur la situation sociopolitique guinéenne. L’organisation sous-régionale n’a pas décidé d’infliger de sanctions économiques à la Guinée, comme cela était craint par beaucoup d’observateurs. Elle a décidé tout simplement de l’envoi d’un nouveau médiateur et le rejet des 36 mois proposés par la junte guinéenne.
Depuis la Côte d’Ivoire où il se trouve depuis plusieurs mois, le président de l’Union des forces républicaines (UFR) a donné sa lecture de cette décision de la CEDEAO chez nos confrères de la Radio Djoma FM. Pour Sidya Touré, « ça va dans le sens des décisions qui ont été prises vis-à-vis des autres pays qui étaient en transition en même temps que nous, savoir la désignation d’un médiateur cette fois-ci en la personne d’un ancien chef d’Etat pour permettre l’ouverture d’une discussion sereine dans le pays et arrêter un chronogramme de transition qui soit acceptable pour tous ».
Si certains estiment que l’institution sous-régionale observe une certaine forme de clémence vis-à-vis de la Guinée, il n’en est point pour le président de l’UFR « On ne pouvait pas sanctionner la Guinée dans la mesure où la CEDEAO n’avait pas porté une proposition qui n’avait pas été respectée. C’est dans ce cas que la sanction tombe. C’est dans le cas où dans un mois nous n’auront pas trouvé de solutions qu’on pourra envisager des situations comme ça. Mais je pense qu’on devrait tout faire pour les éviter », a indiqué l’ancien Premier ministre.
Des acteurs politiques guinéens conditionnent leur participation au dialogue par la libération des cadres placés en mandat de dépôt par la Cour de répression des infractions Économiques (CRIEF), notamment le RPG/Arc-en-ciel, Sidya Touré invite à ne pas interférer dans les procédures judiciaires. « Il nous appartient à nous de savoir que quand un pouvoir est indépendant il doit être indépendant. Il faut éviter les interventions du style ‘’c’est nous qui décidons’’. Il faut que la justice soit la justice, c’est tout. Partout c’est pareille », a souligné Sidya Touré.
N’Famoussa Siby