Ce mardi, en pleine conférence de presse au siège du mouvement, dans la commune de Ratoma, trois membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), Billo Bah, Djani Alfa, et Foniké Mengué, le coordinateur national du mouvement, ont été violemment arrêtés par des éléments de la police judiciaire.
Invité à réagir à cette arrestation, par nos confrères de Djoma Médias, Sékou koundouno, un autre responsable du FNDC a condamné l’usage de la force dans cette démarche.
Pour lui, cette arrestation musclée de ses camarades va prouver à l’opinion publique le vrai visage de la junte militaire dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya. Une junte qu se cagoulait durant tout ce temps, assure-t-il.
Ces activistes font l’objet d’une poursuite judiciaire pour injures contre la personne de Dansa Kourouma, président du Conseil national de la transition (CNT). Une affaire de laquelle le procureur général Charles Wright s’est autosaisi.
Pour Sékou Koundouno, cette décision du procureur est simplement illégale. « Charles Wright pense que le droit ne se règle pas dans les tribunaux et devant les cours, mais plutôt dans les médias. À l’écouter, je me demande vraiment où il a appris le droit. J’ai fait une tribune pour dire qu’il n’y a aucune base légale de s’autosaisir », a dénoncé l’activiste, avant d’accuser le procureur général d’être dans l’optique de recherche d’images dans le gèle. « Qu’il sache qu’il aura un adversaire de taille comme le FNDC. Ce qu’on a n’a pas laissé à Alpha Condé, on ne le laissera dans ce pays à personne [d’autres] », promet-il.
Aliou Nasta