À l’inauguration des nouveaux locaux du service de médecine légale de Guinée ce lundi 04 juillet 2022, Pr Hassan Bah, président de l’Ordre national des médecins de Guinée, s’est réjoui de ce progrès. Il a aussi rappelé que c’est un service qui a souffert pour son intégration hospitalière.
Selon lui, pendant très longtemps, la médecine légale a été considérée par certains comme étant une médecine des morts et par d’autres comme une médecine qui n’avait pas sa place au sein d’un centre hospilo-universitaire. « Mais grâce à l’ouverture de son service de victimologie, la médecine légale s’est imposée dans notre système de santé. Aujourd’hui, jour de l’inauguration des nouveaux locaux, est un grand jour », a-t-il indiqué.
La médecine légale de Guinée est un service qui évoluent dans le cadre de la prise en charge des cas d’agressions les plus sensibles. Le président de l’ordre national des médecins de Guinée rappelle que ces agressions sont élevées dans le pays, d’où l’importance de ce service. « Les agressions représentent plus de 90% de nos consultations et 70% des victimes sont âgées d’au moins de 12 ans. Il s’agit des violence physiques, conjugales, basées sur le genre, les agressions sexuelles, surtout celles qui touchent les mineures », a précisé Pr Hassane Bah.
D’après lui, le service de médecine légale a une importance capitale dans le système de santé du pays. « Les filles mineures souvent victimes d’agressions souffrent de légions physiques, de déchirures, de perforations et quelques fois même des fistules végico-vaginales et également des souffrances psychologiques, où le service doit obligatoirement intervenu », a-t-il conclu.
Junior Leno