Comme dans les autres communes de Conakry, les membres du gouvernement sont sortis pour assainir les rues. A Matoto, la ministre de l’Information et de la Communication ainsi que celle de l’Action sociale et de la Promotion féminine étaient dans les rues de la commune ce jeudi 14 juillet 2022 pour des travaux d’assainissement. Objectif, rendre propre la plus grande commune de la capitale.
Au carrefour Simbaya Pharmacie, plusieurs citoyens munis de pèle et de râteaux avec des brouettes, sont sortis se joindre à Rose Pola Pricemou et sa délégation étaient en train de creuser et dégager des ordures qui salissent l’image de la commune. « Peut-être certains diront que c’est une action de “m’as-tu-vu” ou de ponctuelle qui ne servira pas à long terme, mais on se dit que c’est une action qui vise à parler au peuple de Conakry », a assuré la ministre de l’Information et de la Communication.
Pour elle, au-delà de la volonté des autorités de pérenniser ce processus d’assainissement de la ville, il faudrait également que « l’action citoyenne demeure » dans ce sens.
Interrompue en train de déboucher un caniveau, Aïcha Nanette Conté, ministre de l’Action sociale et de la Promotion féminine a estimé que la présence des membres du gouvernement, en tant qu’autorité pour ces genres de travaux, vont faire comprendre aux citoyens la nécessité de balayer devant chez eux. « Il faut qu’ils utilisent les poubelles et qu’ils comprennent que les fossés ne sont pas des dépotoirs d’ordures parce que dès que la pluie est là, elle nous rend toutes nos ordures », a-t-elle fait remarquer.
Considérant les femmes comme les principaux acteurs concernés par l’assainissement, Aïcha Nanette Conté, les a invitées à rejoindre l’équipe des communes pour vraiment rendre propre leurs différents secteurs et quartiers.
Même si cette démarche est coordonnée par les différents maires de la ville de Conakry, Françoise Koulemou, citoyenne préfère, quant à elle, que les chefs de quartiers soient aussi impliqués dans le processus de pérennisation de cette action.
Remontée contre les jeteurs d’ordures dans les caniveaux, elle suggère, en outre, la mise en place des jeunes patrouilleurs pendant des heures tardives pour que des sanctions soient appliquées sur ces personnes. « S’il le faut, par des gardes à vue même pour quarante huit heures et les faire payer des amendes », suggère-t-elle.
Aliou Nasta