De la crise qui secoue le secteur bancaire, risque-t-on de tomber dans une crise sociale généralisée ? C’est en tout cas ce qui découle de la déclaration que le mouvement syndical guinéen a rendue publique ce mercredi 20 juillet. Manifestant sa solidarité avec le secrétaire général de la FESABAG, en détention préventive, depuis sa première comparution, hier mardi, la classe ouvrière qui voit en cette détention une atteinte au droit syndical exige sa libération. A défaut, il brandit une menace de « grève illimitée ».
« Le mouvement syndical guinéen exprime sa solidarité inconditionnelle à l’endroit de la FESABAG et de son secrétaire général dans leur noble combat contre l’injustice et pour la défense du Droit des travailleurs et de leur Corporation », a clamé Amadou Diallo, le secrétaire général de la CNTG. Ajoutant dans la foulée que si cette exigence n’est pas satisfaite, le mouvement se donne le droit de déclencher une « grève de solidarité illimitée jusqu’à la satisfaction de sa revendication ».
Mais il ressort de cette sortie de la faîtière des organisations syndicales que les démêlées d’Abdoulaye Sow ne sont que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. C’est ainsi qu’Amadou Diallo dit également déplorer la « montée en puissance des nombreuses violations des droits des travailleurs notamment au ministère du Travail et de la Fonction publique ». Plus concrètement, il dit condamner avec la « dernière énergie, l’arrestation arbitraire de cinq fonctionnaires du ministère du Travail et de la Fonction publique qui, dans l’exercice de leurs fonctions, ont été violentés par des Forces de l’ordre et trimbalés sans ménagement en prison avec pour certains, l’ouverture d’un procès ». Assimilant d’ailleurs ces derniers à des « fonctionnaires séquestrés », Amadou Diallo exige également leur libération sans conditions.
En tout état de cause, le mouvement syndical guinéen « souscrit au préavis de grève de la Fédération syndicale professionnelle de santé », a conclu Amadou Diallo.