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Pour l’année 2022, près de 200 000 enfants seraient exposés à la malnutrition aiguë sévère en Guinée

Conakry, le 17 mai 2022  Dans le monde, 1 décès sur 5 chez les enfants de moins de 5 ans est attribué à la malnutrition aiguë sévère, ce qui en fait l’une des principales menaces pour la survie de l’enfant.

Chaque année, plus d’un million d’enfants en décèdent. Cette situation s’aggrave, avertit l’UNICEF dans un rapport publié aujourd’hui, Émaciation sévère : Une urgence passée sous silence qui menace la survie des enfants. Cette analyse montre qu’en dépit de l’augmentation des cas de malnutrition aiguë sévère chez les enfants et de la hausse des coûts des traitements vitaux, le financement mondial pour sauver la vie des enfants est également menacé.

En Guinée, la malnutrition des enfants reste un lourd fardeau. Le pays recense parmi les enfants âgés de moins de 5 ans au niveau national un taux de malnutrition aiguë global de 9 % dont 4 % de malnutrition aiguë sévère. Avec cette prévalence, on s’attend à près de 200 000 enfants souffrant de la malnutrition aiguë sévère pour l’année 2022. Les régions les plus touchées sont Conakry (53 000 cas attendus), Kankan (51 300 cas attendus), Kindia (48 750 cas attendus) et Nzérékoré (38 500 cas attendus).

Cette situation nutritionnelle précaire est due à de multiples facteurs. Comme la persistance des pratiques alimentaires néfastes chez les nourrissons et les jeunes enfants. Seulement 33 % des nourrissons de moins de 6 mois sont exclusivement allaités au sein et 4 % des enfants de 6 à 23 mois reçoivent un apport alimentaire minimum acceptable. De plus, les pratiques d’hygiène de base ne sont pas optimales. Enfin, l’accès aux services de santé des enfants de moins de 5 ans présentant des maladies infantiles reste faible (16,3 % pour la diarrhée).

En 2020, 74 000 cas de malnutrition aiguë sévère chez les enfants de moins de 5 ans ont pu être traités en Guinée. 23 500 cas, soit moins de 13 % des enfants attendus, ont été pris en charge en 2021. Au premier trimestre 2022, 5 400 cas ont été pris en charge, soit seulement 2 % des 200 000 enfants attendus.

Pierre Ngom, Représentant de l’UNICEF en Guinée explique qu’en dépit des efforts du gouvernement et des partenaires, la capacité actuelle de prise en charge de la malnutrition aigüe sévère ces trois dernières années ne dépasse pas 30% de la couverture des besoins du pays. ” Cette situation dramatique est liée à la faible disponibilité des intrants de prise en charge, à la faiblesse du système de santé et à une faible mobilisation et allocation des ressources. Un apport de près de 10,000,000 de dollars est nécessaire pour sauver la vie des enfants souffrant de malnutrition aigüe sévère durant la période de soudure (juillet à septembre) qui approche en Guinée. Un fort engagement des partenaires de la Guinée en faveur de la nutrition est plus qu’urgent, “ précise-t-il.

L’UNICEF appuie la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère chez l’enfant en partie à l’aide d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi (RUTF). Cette pâte à base d’arachide peut sauver les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère pour un coût moyen de 100 dollars par enfant traité. L’UNICEF est le plus grand fournisseur de RUTF au monde, et le fournisseur de premier plan pour les enfants touchés par des crises humanitaires.

En Guinée, l’UNICEF appuie aussi la prévention de la malnutrition et la détection précoce des cas grâce aux sensibilisations communautaires qui se font via les Relais Communautaire (RECO) et 800 groupements féminins. Près de 200 000 foyers guinéens ont été sensibilisés en 2021.

Pour permettre à chaque enfant de bénéficier d’un traitement vital contre la malnutrition aiguë sévère, l’UNICEF plaide pour que :

  • Les donateurs et les gouvernements financent intégralement le Plan d’Action Mondial pour intensifier la prévention et le traitement précoces de la malnutrition aiguë sévère chez l’enfant à grande échelle et le financent pluri-annuellement des services continus de prévention et de traitement liés aux enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère par le biais de financements humanitaires et de développement.
  • Les gouvernements intègrent des programmes de prévention et de traitement précoce de la malnutrition aiguë sévère chez l’enfant en tant que priorité centrale dans les systèmes et services nationaux de soins de santé primaires et de nutrition, tout en protégeant les investissements dans la nutrition de l’enfant contre les coupes budgétaires.
  • Toutes les parties prenantes donnent la priorité à la prévention et au traitement précoces de la malnutrition aiguë sévère de l’enfant en tant qu’intervention essentielle à la survie de l’enfant et affectent en priorité les ressources aux enfants de moins de deux ans, là où elles permettront de sauver le plus de vies.

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