La protestation serait-elle en train de devenir contagieuse. En tout cas, après leurs homologues de Dixinn hier lundi, c’était ce mardi 16 août, autour des gardes communaux de de Matoto de faire part de leur mécontentement, suite à la détérioration de leurs conditions de vie et de travail. Détérioration consécutive à des mois d’arriérées de salaire impayées.
La mairie de Matoto était en ébullition ce mardi. Les gardes communaux se sont emparés de l’enceinte pour se plaindre de leurs conditions de vie et de travail. « Nous sommes là aujourd’hui pour réclamer notre droit », dit une d’entre eux.
Sur les pancartes qu’ils tenaient à bout de bras, on pouvait lire, entre autres : ‘’9 mois sans salaire !’’, ‘’Intégration à la fonction publique !’’, ‘’Nos matricules !’’,
« Ça fait 9 mois que nous n’avons pas été payés. Nous sommes dans la commune ici nuit et jour. Ce sont nous qui nous occupons des déguerpissements, de l’assainissement, … Les femmes des marchés nous insultent et on essuie toutes sortes d’injures et de menaces sur la route », se plaint un autre garde
« On perçoit 600.000 GNF par mois. Ce qui n’est déjà pas fameux. Mais si en plus, ils bloquent ça aussi, comment on va faire », s’interroge un troisième agent.
Profitant de l’occasion, les manifestants plaident également pour leur intégration à la fonction publique. « Nous voulons qu’ils nous aident par rapport à notre intégration à la fonction publique, à avoir nos matricules », soutient Moustapha Keita agent de Matoto.
N’Famoussa Siby