Thomas Boni Yayi, ancien président du Bénin et médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) dans la crise guinéenne est de retour en Guinée. Il est arrivé ce mardi, 18 octobre 2022.
Ce retour intervient à un moment où la crise de confiance s’est véritablement accentuée entre les autorités de la transition et les principaux acteurs de la classe politique guinéenne. Ainsi, ce lundi 17 octobre, l’honorable Cellou Baldé, responsable des fédérations de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a été arrêté. Par ailleurs, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) projette deux manifestations soutenues par le quatuor, lui-même composé des quatre principales coalitions et alliances politiques du pays. D’ailleurs, ces quatre coalitions ont signé ce lundi une déclaration pour réitérer leur récusation du cadre de dialogue inclusif récemment mis en place par le président de la Transition et dont le pilotage est confié au soin du premier ministre, Bernard Goumou.
Mais en dépit de cette atmosphère très délétère, le médiateur Thomas Boni Yayi assire que « l’espoir est permis » et qu’il « n’y a pas d’inquiétudes ». L’ancien président béninois a également tenu à dédramatiser les rapports entre la Guinée et la CEDEAO. « La Cedeao n’est pas une institution étrangère à la Guinée », confie-t-il en effet. Il se félicite même de « l’évolution des discussions ».
Boni Yayi assure également que la CEDEAO est décidée à faire en sorte qu’il y ait la paix en Guinée, de manière à ce que le « pays prenne son envol dans des conditions de paix, de sécurité et de prospérité partagée ».
N’famoussa Siby