On l’a appris hier. Le dimanche dernier, le siège de l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre (Avipa) a été cambriolé par des inconnus. Ceux-ci, nous apprend-on, ont emporté un ordinateur contenant le témoignage des victimes de cette horrible journée. Pour la présidente de cette association, cet incident pose le débat de la sécurité des témoins.
« Ce que j’ai pu constater directement, c’est la disparition de l’ordinateur qui contient les dossiers des victimes. Ils ont cassé les portes des bureaux et les armoires ont été cassées. Au niveau des portes des bureaux, ils ont cassé les serrures », explique Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA, que les services de sécurité en ont été saisis. Et que les investigations devraient commencer dès ce mercredi.
Existe-t-il un lien entre ce cambriolage et le procès qui se tient depuis bientôt un mois ? Asmaou Diallo ne l’exclut pas en tout cas. Surtout en prenant compte le fait que les voleurs ont particulièrement ciblé l’ordinateur qui contenait les données des victimes. Même si lesdites données étaient sauvegardées via d’autres supports, assure-t-elle, Asmaou Diallo avoue que « c’est inquiétant ».
En tout cas, cette mésaventure réservée au siège de l’organisation qui fédère les victimes de ces malheureux événements ramène au-devant de la scène le débat relatif au volet sécuritaire du procès. D’ailleurs, Asmaou Diallo en est parfaitement consciente. « Nous étions au ministère parce qu’il fallait qu’on discute avec le cabinet du ministre, pour revoir encore le dispositif qu’il faut mettre à disposition pour pouvoir sécuriser les victimes mais aussi nous-même parce qu’on a besoin de ça », confie-t-elle.
Elisabeth Guilavogui
