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NOUVEAUX HORAIRES DANS LA FONCTION PUBLIQUE : le mouvement syndical entend protester

Et si elle était la première grande erreur dans les actes posés par les autorités de la Transition ? En tout cas, la décision de réajustement des horaires de travail dans l’administration rendue publique le mercredi dernier par le colonel Mamadi Doumbouya, est loin de faire l’unanimité. Beaucoup ne comprenant pas en particulier la pertinence et doutant même de la faisabilité de la mesure qui contraint les agents à demeurer à leurs bureaux jusqu’à 18 heures, du lundi au jeudi. L’incompréhension est telle que le mouvement syndical pourrait s’élever contre la décision.

S’achemine-t-on vers un nouveau bras de fer entre le monde syndical et les nouvelles autorités de la transition ? La question vaut tout son pesant d’or, en ce sens que cette décision du président de la Transition est loin d’être approuvée par les représentants des fonctionnaires. « On s’oppose fermement à cette décision », fait savoir un syndicaliste, joint au téléphone. D’ailleurs, dit-il, sauf changement de dernière minute, une réunion de tout le mouvement syndical guinéen est programmée en début de semaine prochaine pour statuer sur le sujet.

Du côté des travailleurs, eux non plus, ce n’est pas la joie. Quelques-uns en parlent même comme une décision « vide de sens ». « Pourquoi rallonger les heures et pour quel rendement », s’interroge un d’entre eux ? Il rappelle d’ailleurs au passage qu’il y a jusqu’à 14 000 agents non postés. Il pense d’ailleurs que le décret du président de la Transition demeurera « sans effet ». « Seuls les chefs de département et de service se plieront à cette mesure consistant à rester au bureau jusqu’à 18 heures », estime-t-il en outre. Une telle décision aurait dû être précédée d’une concertation avec les représentants des travailleurs.

Un autre fonctionnaire, requérant lui aussi l’anonymat, met l’accent sur les conditions de travail qu’endurent certains agents. « Il y a des fonctionnaires dont les domiciles se situent dans les zones de Dubréka et de Coyah. Comment peuvent-ils respecter ce décret pendant que le pays est confronté aux problèmes de transport public », s’interroge-t-il ? Il pense également que ce « décret a été pris à la hâte et qu’il n’obéit pas aux normes internationales du travail. Aucune administration publique en Afrique de l’ouest ne travaille de 8h à 18h ».

Pour rappel, les nouvelles dispositions ne s’appliquent pas aux personnels de la pharmacie, dispensaires, services médicaux, établissement d’enseignement, banques ainsi qu’au personnel de magasins de vente, au personnel de services tels que la police, la gendarmerie, la douane, les conservateurs  de la nature, les gardes pénitentiaires, les ports et aéroports et poste et télécommunications, l’information, les stations météorologiques…

N’Famoussa Siby

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