Principal accusé dans le dossier des massacres du stade du 28 septembre, Moussa Dadis Camara comparait enfin devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. C’est le lundi dernier qu’il devait initialement comparaître. Mais il avait allégué une maladie. Mais ce 12 décembre, à la question de savoir s’il est apte à comparaître, il a clairement répondu par l’affirmative. Aussitôt, sa déposition a commencé.
Comme ligne de défense, il adopte le rejet des accusations portées à son encontre. Mais avant d’entrer dans les détails, il a tenu à s’incliner sur la mémoire des disparus. « Je m’incline devant les victimes qui ont perdu la vie lors de ces événements douloureux et également je m’incline sur la mémoire du feu Joseph Makambo Loua ! Que le Tout-puissant l’accueille dans son paradis car c’est grâce à lui que je suis en vie aujourd’hui et que je me présente devant ce tribunal », déclare Moussa Dadis Camara.
Mais tout de suite après, il annonce les couleurs. En effet, dit-il, à son arrivée à la maison centrale, en septembre dernier, sa sécurité était menacée par la présence en cette maison pénitentiaire de son ancien aide de camp, le commandant Toumba Diakité.
Mais de toute évidence, l’audition de l’ancien patron de la junte est partie pour durer. En effet, il aura passé environ une heure à parler de choses n’ayant pas franchement un lien avec le sujet.
Aminata Camara