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Procès du 28 sept : le huis clos ordonné pour le témoignage d’une victime

Cela fait un peu bizarre. Mais pour la première fois depuis le début du procès, les médias ne sont pas autorisés à retransmettre l’audience du tribunal criminel devant lequel sont jugés les présumés auteurs du massacre du stade du 28 septembre. Cela parce que la partie civile qui comparaît, une des victimes des sévices sexuels infligés à certaines femmes, a émis le souhait d’être entendue à huis clos. Requête à laquelle le tribunal a accédé après avoir écouté toutes les parties.

A l’ouverture de l’audience, comme à son habitude, le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara, a appelé à la barre celle qui devait comparaître. Mais tout de suite, Me Amadou DS Bah, avocat de la partie civile prend la parole pour solliciter que celle qui a été appelée puisse comparaître à huis clos. Les avocats de la défense, tous camps confondus ne sont pas d’accord. Mais la partie civile insiste sur la perception que la société guinéenne se fait des victimes de viol. Il en découle, selon elle, que la publicité sur la comparution de celle qui devait déposer lui porterait préjudice. Elle encourt notamment la marginalisation et la stigmatisation, voire même des risques d’agression.

Avant de prendre sa décision, le juge ordonne que la dame se présente à la barre pour éventuellement confirmer que c’est bien elle qui sollicite le huis clos. Elle se présente devant le tribunal et reconnait que la requête est bien d’elle.

C’est ainsi que le président du tribunal ordonne le huis clos. Les journalistes sont donc priés dans un premier temps de couper les caméras. On s’imagine alors qu’on permettrait que les radios soient autorisées à retransmettre la voix. Mais au bout de quelques minutes, c’est le procureur Algassimou Diallo qui invite la presse à sortir de la salle. Et il met en garde ceux qui avaient déjà pris l’image de la famille. S’ils s’avisent à diffuser les images en question, ils s’exposent à des poursuites, lance-t-il.

Les journalistes sortent donc de la salle.

Aminata Camara

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