L’Autorité nationale d’assurance qualité (ANAQ) a présenté le vendredi 15 septembre 2023 à son siège de Ratoma, les résultats provisoires des évaluations institutionnelles (habilitation et classement annuel de la performance) et des programmes (accréditation). A la cérémonie, on notait la présence de plusieurs responsables de l’enseignement supérieur.
C’est un processus lancé en octobre 2022 qui s’achève ainsi. Et les résultats provisoires sont les suivants :
En ce qui concerne l’accréditation, sur un total de 64 programmes qui postulaient, 53 ont été évalués, pour 40 accréditations, soit 75,47 % de réussite.
Pour ce qui est de l’habilitation, 7 établissements dont 2 privés candidataient, 4 ont été habilités, soit un taux de réussite de 57,14 %.
Pour le ranking (classement), une nouvelle dimension dans l’évaluation de l’ANAQ, ce sont 35 universités qui ont été évaluées.
Le premier enseignant que le secrétaire exécutif de l’ANAQ tire de cette évaluation, c’est l’implication de plus en plus marquée des institutions de formation dans la démarche qualité. En témoigne le nombre de candidature. Pr. Kabinet Oularé assure néanmoins que les universités ont la possibilité de contester les résultats, si elles n’en sont pas satisfaites. « Nous avons donné aux institutions les détails de leurs évaluations. C’est à elles de nous dire si ces résultats leur conviennent ou pas. Mais en tout cas, on est disposé à les examiner », assure-t-il.
Certains programmes dont ceux de l’Université de Conakry ou de l’Institut supérieur des sciences de l’éducation (ISSEG), ont été évalués par des experts venus de l’étranger.
Les résultats proprement dits sont accompagnés de recommandations que les « établissements doivent revoir pour élaborer un plan de médiation afin que l’établissement puisse s’améliorer », selon Pr. Oularé.
Saluant l’intérêt les institutions d’Enseignement supérieurs portent de plus en plus à la démarche de l’ANAQ d’évaluation, le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Dr Facinet Conté a par ailleurs invité les institutions d’enseignement supérieur publiques à s’intéresser davantage au processus d’évaluation. D’autant que, selon lui, un des enseignements de ces résultats, est que les programmes des universités publiques ne sont pas pris en compte. « Par rapport aux institutions d’enseignement supérieur privées, nos recommandations, c’est de les amener à s’intéresser à l’aspect insertion socioprofessionnelles de leurs étudiants sur le marché du travail », plaide-t-il.
Aliou Nasta