Depuis plus d’une semaine, les Guinéens sont confrontés à des difficultés d’accès aux réseaux sociaux. Et réagissant à cette situation qui inquiète plus d’un, le ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique, par ailleurs porte-parole du gouvernement, a semblé banalisé cette situation. Parce qu’aux yeux de Ousmane Gaoual Diallo, « internet n’est pas un droit ». Eh bien, le président de l’Union des consommateurs lui rétorque qu’internet n’est pas qu’un droit. « C’est même un droit sacro-saint », a martelé Ousmane Keïta.
C’est avec tristesse qu’Ousmane Keita dit constater la restriction de l’internet en Guinée. Ce qui d’ailleurs affecte plusieurs citoyens. « C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons constaté ces difficultés d’accès à différentes plateformes que sont méta, whatsapp ainsi que d’autres plateformes. Ça nous affecte à plus d’un titre dans la mesure où le panier de la ménagère est beaucoup impacté. Pour beaucoup de consommateurs qui veulent accéder facilement à ces plateformes, ils sont obligés de passer par le VPN mais aussi par le fait que beaucoup de nos consommateurs travaillent avec ces plateformes. Sur un point de vue commercial, leur chiffre d’affaires est largement impacté », a regretté le président de l’Union des consommateurs de Guinée.
Pour sortir de cette impasse, l’UCG dit avoir mené des démarches au niveau des acteurs concernés afin qu’une solution soit trouvée à la situation. « Dans un premier temps, on est parti voir nos correspondants directs (les opérateurs de téléphonie), parce que c’est chez eux que nous payons les pass, pour leur demander ce qu’ils ont prévu pour les consommateurs qui sont durement impactés par ces difficultés d’accès à l’internet. On est parti voir toutes les structures un peu plus au-dessus (GUILAB, ARPT, ministère des télécoms) qui nous ont dit que, eux même ne savaient pas trop où se situe le problème. Mais ils nous ont promis qu’ils étaient en train d’y travailler pour nous revenir au plus tôt », a-t-il dit. Avant d’interpeller le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya en ces termes : « En tant que père de la nation, c’est lui qui est garant de notre bon vivre, c’est lui qui est garant du respect de nos droits, de notre sécurité et nous restons convaincus qu’il va nous entendre », ajoute-t-il.
Par ailleurs, le président de l’Union des consommateurs de Guinée invite la population au calme, en attendant de savoir la suite qui sera réservée aux différents plaidoyers menés. Pour Ousmane Keita, l’internet est un droit sacré. « Internet est plus qu’un droit, c’est un droit sacro-saint…je demanderai aux consommateurs de rester sereins, le combat continue et nous sommes convaincus que nous aurons l’accès à ces plateformes », a-t-il conclu.
N’Famoussa Siby