Elle et le ministre de la Justice dont elle était manifestement l’amante étaient au cœur de la polémique depuis la diffusion virale de leur fameux échange téléphonique. Echange que certains accusent Aminata Conté, journaliste de Kaback TV, d’avoir enregistré. Et c’est pourquoi elle est au centre de l’investigation qui a suivi tout juste après l’éclatement de polémique. Ce vendredi 8 mars, elle a été placée sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry par le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance de Dixinn.
Elle a été déférée devant le juge d’instruction en compagnie du médecin accusé d’avoir interrompu sa grossesse qu’elle attribue à l’ex ministre de la justice.
Au sortir de l’audition, l’un des avocats de la prévenue, en l’occurrence Me Fodé Kaba Chérif apporte des précisions : « il a jugé nécessaire de placer Aminata Conté sous mandat de dépôt pour un certain nombre de raisons qu’il a évoquées, à savoir : sa propre sécurité, pour que l’instruction soit menée à bon escient, pour ne pas qu’elle soit en concertation avec les présumés auteurs ou complices dans cette affaire. Nous allons exercer des voies de recours mais pour l’instant on ne peut rien. Elle est accusée de violation de la loi sur la protection des données à caractère personnel : notamment la production, la diffusion et la mise à disposition de données mais aussi l’avortement. C’est-à-dire l’interruption volontaire de grossesse. Ce qui est sûr, il y a d’autres personnes qui seront citées dans cette affaire dans les jours à venir ».
Fodé Soumah