En plénière ce mercredi 31 juillet, le Conseil national de la Transition a, à travers le pool financier, reçu la présentation du projet de loi de finances rectificative 2024 (LFR 2024). Dans son discours, le ministre du Budget a soutenu que l’évolution du contexte macroéconomique a conduit à la modification des hypothèses de base qui ont sous-tendu l’élaboration de la Loi de Finances Initiale 2024.
Au nombre des hypothèses qui subissent des modifications, on a le Produit Intérieur Brut (PIB) nominal qui augmente de 17.2% par rapport à la LFI 2024. De même, dit Facinet Sylla, le taux de croissance du PIB s’en trouve révisé à 4.2 % et que l’inflation a enregistré une progression de 1,4 % pour atteindre 10.3 %.
Ces modifications ont abouti à une révision des objectifs budgétaires définis dans la LFI 2024 de la façon ci-après.
En matière de recettes:
Les prévisions sont à 30 742 Mds, soit une progression de 2,7% par rapport à la LFI 2024.
La pression fiscale qui en résulte s’établit à environ 12 % du PIB, contre 13% dans le budget initial. « Cette baisse s’explique principalement par les avantages fiscaux accordés pour soutenir les investissements massifs en cours dans notre pays, notamment la réalisation du gigantesque projet Simandou », explique le ministre.
Pour la mobilisation des recettes intérieures, les régies contribueront comme suit:
- La Direction Générale des Impôts à hauteur de 53%;
- La Direction Générale des Douanes pour 37%, et
- La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique pour 10%.
En ce qui concerne les recettes extérieures, elles sont révisées à la hausse de 21%.
En matière de dépenses :
Les prévisions sont portées à 38 650 Mds, soit un accroissement de 2,6% par rapport à la LF1 2024.
Elles se décomposent en budget général pour 37 274 Mds (96%) et en Budget d’Affectation Spéciale (BAS) pour 1 376 Mds (3,6%).
Les dépenses d’investissement de ce budget révisé représentent environ 40% des dépenses totales de l’Etat et sont financées par les ressources intérieures à hauteur de 56%.
Ce projet de LFR 2024 présente un solde déficitaire de 7 908 Mds, soit un déficit de 3,3% du PIB, contre un déficit initialement prévu de 3,8%. Ce gap est entièrement couvert par un financement net résultant des opérations de financement clairement identifiées pour 20 687 Mds de ressources et pour 12 779 Mds.
Pour la réduction de la cherté de la vie, le ministre du budget a soutenu que l’Etat va poursuivre ces mesures suivantes :
- Le maintien des subventions sur l’importation du riz, du sucre et des produits pétroliers ;
- L’application de l’interdiction de l’exportation de certains produits de première nécessité ;
- La réduction du délai et du coût de dédouanement des marchandises aux frontières par l’utilisation de scanners supplémentaires récemment acquis ;
- Le renforcement de l’opérationnalisation 24h/24 du Port Autonome de Conakry avec le soutien de la gendarmerie et de la police pour la sécurisation des livraisons nocturnes des marchandises.
N’Famoussa SIBY