En marge d’une conférence de presse que le Forum des Forces sociales a animée ce mercredi 28 août, Abdoul Sacko, coordinateur de cette entité de la société civile guinéenne s’est prononcé sur la disparition, depuis le 9 juillet 2024, de Foniké Menguè et de Mamadou Billo Bah, les deux responsables du Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Pour l’activiste, l’Etat est le seul responsable dans cette affaire.
D’abord, avant de commencer toute communication autour de cet enlèvement, les Forces sociales ont demandé une minute de silence en guise de soutien et de solidarité avec les deux responsables du mouvement citoyen qui demeurent introuvables. « Nous nous sentons aujourd’hui trahi dans un pays qui aurait dû être un paradis », a d’entrée, lancé Abdoul Sacko.
Parce qu’à ses yeux, l’Etat, avec tous les moyens à sa disposition, aurait dû aujourd’hui retrouver Foniké Menguè et Billo Bah. D’ailleurs, il en profite pour se demander s’il y a actuellement un domaine dans lequel l’Etat guinéen assume ses responsabilités. « Qu’est-ce qui peut nous amener à nous rassurer et à avoir plus de courage de croire à ces gens-là (le CNRD) », s’interroge ?
En tous les cas, Abdoul Sacko trouve que l’Etat guinéen n’a pas fait de la disparition des deux activistes une préoccupation suffisante. Notamment, selon lui, parce qu’aucune autorité ne s’est rendue dans leurs familles pour prendre des nouvelles. Avec une telle banalisation de leur sort, « pour nous, l’Etat reste le coupable parfait dans cette histoire », a conclu le coordinateur du FFSG.
Aliou Nasta