Après son arrestation au Libéria et son extradition en Guinée où il est désormais détenu, les avocats de Claude Pivi étaient hier devant la presse pour leur toute première réaction collective. Mais au cours de cette sortie à la Maison de la presse de la Minière, les défenseurs de l’ancien ministre de Sécurité présidentielle ont davantage évoqué les événements du 4 novembre 2023 se rapportant à son évasion à la Maison centrale de Coronthie. Leur ligne de défense étant de contester cette thèse qui pourrait avoir été un facteur aggravant pour justifier sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité dans le procès du 28 septembre.
Même si durant les 10 mois qu’il a passés en dehors de la prison, Claude Pivi ne s’est jamais délibérément présenté aux autorités, ses avocats persistent à marteler qu’il a été victime d’enlèvement et de séquestration. « Cela est une vérité absolue parce que, c’est ce qui est soutenu par mon client », indique Me Abdourahmane Dabo.
Outre sa condamnation pour son rôle dans le massacre du 28 septembre, Claude Pivi devrait-il être inquiété pour son évasion ? « Nous ne savons pas d’abord totalement ce qui nous attend, nous ne pouvons pas mettre les chariots avant les bœufs, parce que depuis son arrivée, il n’y a eu aucune inculpation pour le moment », répond son avocat.
Mais en réalité, pour l’avocat, l’urgence est l’état de santé de son client. « Les images qui ont circulé sur les réseaux sociaux en font foi », note Me Dabo. Assurant avoir échangé avec son client pendant une dizaine de minute, il dit avoir trouvé celui-ci « fatigué » et recommande qu’il faut lui assurer des « soins adéquats », parce qu’il « faudrait qu’il retrouve sa santé ».
Au cours du court échange qu’ils ont eu avec leur client, ce dernier lui aurait chargé de remercier le président de la Transition. « Il nous a confié personnellement ceci : ‘’si vous devriez communiquer, remerciez pour moi son Excellence, Monsieur le président de la transition’’ ».
Aminata Camara
