La campagne pour la vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution a été lancée ce samedi 9 novembre 2024 à N’Zérékoré. C’est le président du CNT, l’organe qui fait office d’Assemblée nationale, Dr Dansa Kourouma qui a présidé ladite cérémonie à la place des Martyrs. Devant la population de la capitale forestière, le président du CNT a présenté les quelques innovations incluses dans l’avant-projet de la nouvelle constitution.
Pendant 21 jours, les parlementaires échangeront avec toutes les couches sociales des 6 préfectures de la région administrative de N’Zérékoré sur le contenu de l’avant-projet de la nouvelle constitution.
A travers le slogan, « une constitution qui nous ressemble, doit nous rassembler », le CNT vise l’inclusivité. Recueillir les avis des uns et des autres sur le contenu du document.
« La constitution, c’est la loi fondamentale du pays qui définit qui peut diriger la Guinée, qui peut gouverner la Guinée, c’est la même constitution qui définit qui peut être gouverneur, préfet. Et ça, c’est la population qui donne au peuple le droit et la responsabilité de choisir les dirigeants et de les sanctionner. Cette constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble, correspond à nos réalités sociales, culturelles, politiques, qui prend en compte l’ensemble des couches sociales de notre pays. A la fin de ce processus constitutionnel, l’unité nationale doit être renforcée », a déclaré le président du CNT.
Plus loin, Dr Dansa Kourouma a indiqué que la nouvelle constitution ne se limite plus à la création d’une Assemblée Nationale seulement. « Il y a la deuxième chambre qu’on appelle le Sénat. Chose qui est une première dans l’histoire de la Guinée. Ces sénateurs seront élus par région. Ils vont défendre les intérêts économiques, culturels, politiques etc », explique-t-il.
Dans la même lancée, le président de l’organe législatif de la transition, a souligné qu’il y a près de 100 innovations dans cette nouvelle constitution, « désormais, si le président de la République veut nommer quelqu’un au fonction de ministre ou de Premier ministre, il doit demander l’avis des sénateurs. Autres innovations importantes, c’est la mise en place d’une institution qu’on appelle, la Cour spéciale de justice de la République, qui aura pour mandat de juger le président de la République, les ministres, quand ils vont trahir la volonté du peuple. Parlant toujours des innovations, sur le plan éducatif, désormais, l’éducation est gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans en Guinée. Les études post-universitaires comme le Master et le Doctorat sont aussi gratuites », vante Dr Dansa Kourouma.
Ce dimanche 10 novembre, la mission du CNT est attendue dans la préfecture de Lola.
Niouma Lazare Kamano, depuis N’Zérékoré