Une mission du Conseil national de la Transition séjourne dans la préfecture de Siguiri dans la cadre de la vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution. A sa tête Honorable Fanta Conté, la délégation a été reçue par la notabilité ce dimanche 10 novembre pour les salutations d’usage et expliquer le motif de leur présence.
Soma Touré, porte parole de l’Union mandingue, a salué tout d’abord la démarche des conseillers nationaux avant de les exhorter à la distribution d’exemplaires de l’avant-projet afin de permettre à tout un chacun de s’approprier du contenu du document et éventuellement donner son avis par rapport à certaines dispositions.
« Il faut qu’ils nous envoient les exemplaires de cet avant-projet de la constitution, pour que nous nous enquérions du contenu, et dire notre point de vue, sinon sans ça, il ne faudrait pas qu’ils aillent dire à Conakry que Siguiri est consentent. Parce qu’il y a beaucoup de choses à changer, par exemple, le système de travail de l’appareil judiciaire. Malgré l’augmentation de leur salaire par le président Alpha Condé, le département le plus corrompu est la justice », a souligné le sage. Indiquant la nécessité de règlementer le secteur minier guinéen dans la nouvelle constitution. Car, selon lui, l’exploitation minière, la manière dont elle est pratiquée en Guinée concourt à la destruction de l’environnement.
De son côté Me Mohamed Traoré, porte-parole de la délégation du CNT à Siguiri a rappelé que le l’institution vise l’inclusivité dans le cadre de la mise en place d’une nouvelle constitution. D’où l’initiative de la campagne de vulgarisation de l’avant projet de la nouvelle constitution.
« Nous avons voulu que les citoyens soient associés à ce que nous sommes en train de faire. Comme on le dit, la loi c’est la volonté de l’expression populaire. Donc on ne peut pas rester à Conakry, faire des textes sans consulter les personnes, les citoyens aux quels ces lois vont s’appliquer », a indiqué le conseiller.
L’élaboration de l’avant-projet de la nouvelle constitution a été précédée de consultation au niveau nationale, « les citoyens nous ont exprimé leurs aspirations, leurs préoccupations et ce sont ces aspirations qui doivent êtres traduit à un texte qu’on appelle une constitution. Nous avons décidé de revenir vers les citoyens pour leur expliquer le contenu de ce que nous avons fait. S’il y a encore des amendements, des propositions à faire, ces citoyens peuvent toujours les faire pour les intégrer dans la constitution qui sera par la suite soumise au référendum », a laissé entendre Me Mohamed Traoré.
Cette campagne de vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution e été officiellement lancée ce lundi 11 novembre au lycée collège Roi Hassan2 avec une forte mobilisation des élèves de toutes les grandes écoles publiques et privées de la ville.
Ibrahima Camara, depuis Siguiri