L’ancien président de l’Assemblée nationale Amadou Damaro Camara, reconnu coupable de détournement de deniers publics et condamné à 4 ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 10 millions de francs guinéens, était de nouveau devant la chambre de la cour d’appel de la CRIEF pour l’ouverture des débats après une nouvelle composition de la cour.
Alors que l’avocat de la partie civile sollicitait une demande de renvoi pour des raisons de santé, Amadou Damaro Camara quant à lui a sollicité auprès du tribunal son hospitalisation dans un centre de traitement approprié tout en rappelant à la cour la dégradation de son état de santé.
« Monsieur le Président, c’est d’autant plus sérieux que mon médecin traitant a son père qui a souffert des mêmes pathologies, et il en est mort. Dr Koné. Je me suis plié à toutes les exigences de cette justice. L’un de mes avocats m’a parlé de ce que j’ai retenu. Il me dit : monsieur Camara, ayez confiance en la justice. En première instance, je suis condamné à 4 ans. J’ai déjà purgé presque 3 ans. Je n’ai jamais créé quelconque difficulté. Mais je suis malade. Le dernier scanner montre des formations de cailloux au niveau de mes artères sur le pied gauche. Le médecin a été très clair. Je cours deux risques : avec le stress, je risque l’AVC ou l’amputation sur la neuropathie… Vouloir refuser mon hospitalisation, c’est potentiellement me condamner à une amputation. Je vous en supplie, laissez-moi aller à l’hôpital », a plaidé l’ancien président de l’assemblée nationale.
À la suite de la demande d’Amadou Damaro Camara, le juge Daye Mara a suspendu l’audience pour 10 minutes. À la reprise, la cour a rejeté la demande d’hospitalisation d’Amadou Damaro Camara dans un centre de traitement approprié avant de renvoyer l’audience au 27 février prochain pour l’ouverture des débats et la comparution du Chinois Jin Sun Cheng, également jugé coupable de corruption et condamné à 1 an de prison avec sursis et au paiement d’une amende de 10 millions de francs guinéens.
Aminata Camara