Durant ce mois de ramadan, un bon nombre d’étudiants de l’institut supérieur des mines et géologie de Boké rencontrent des problèmes pour se procurer leur repas du soir à 19 h ou celui du matin à 4 h. Ainsi, les dirigeants de l’Association des élèves et étudiants musulmans de Guinée, via ceux de la sous-section de l’ISMGB, lancent un appel aux musulmans pour soutenir ces apprenants qui se trouvent fréquemment loin de leurs familles.
« Vu les difficultés que les étudiants qui viennent loin rencontrent ici, nous avons décidé de lancer un SOS à l’endroit de toutes les bonnes volontés pour nous venir en aide. Je suis étudiant, je sais de quoi je parle, il y a des gens parmi nous ici qui traversent des moments difficiles actuellement. Nous appelons tous les musulmans à nous soutenir financièrement, si c’est possible. Il y a des gens parmi nous qui viennent du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Niger et un peu partout des 4 régions de la Guinée », lance Abdoulaye Bah, représentant de l’Association des élèves et étudiants musulmans de Guinée.
Notre interlocuteur souligne que, dans ce sanctuaire de la connaissance et en ce mois de ramadan, certains étudiants ne peuvent se permettre qu’un seul repas sur une période de 24 heures en raison de leur situation financière précaire.
« il y en a certains parmi nous qui font la rupture collective à la mosquée, encore demain à la même heure. Le vrai problème ici, c’est le repas de 4 heures », mentionne-t-il.
Avant le ramadan, l’Association des élèves et étudiants musulmans de Guinée, par l’intermédiaire de sa sous-section de l’ISMGB de l’institut supérieur des mines et géologie de Boké, avait entrepris certaines actions pour se procurer des fonds afin de débuter le ramadan dans les meilleures conditions. Malheureusement, ces efforts n’ont pas suffi et les obstacles persistent.
« Avant le ramadan, nous avons déposé des lettres de soutien au niveau des cadres de l’institut. D’autres ont répondu, mais certains n’ont pas encore réagi. Le peu que nous avons gagné, c’est ce que nous préparons actuellement. On prépare le riz, la bouillie. Le soir, on se regroupe à la mosquée de l’institut pour la rupture collective. Ce sont nos sœurs étudiantes là-bas qui préparent pour nous. Mais la nourriture est insignifiante pour satisfaire tout le monde», a-t-il indiqué.
Mamadou Bah, depuis Boké