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TPI de Mafanco : le syndicaliste Salifou Camara plaide coupable et demande pardon

Le tribunal de première instance de Mafanco a traité, ce jeudi 24 avril 2025, une affaire peu ordinaire : celle de Salifou Camara, syndicaliste bien connu et responsable de la Fédération syndicale professionnelle de l’éducation (FSPE), poursuivi pour injures et diffamation. L’homme n’a pas cherché à fuir ses responsabilités. Bien au contraire, il s’est présenté à la barre en reconnaissant les faits et en demandant pardon.

Et ce pardon, il affirme l’avoir demandé à plusieurs reprises, et pas seulement dans la salle d’audience. Il dit avoir mobilisé tout un monde pour apaiser les tensions : le Kountigui de la Basse-Côte, des imams, ainsi que sa propre mère, qui se serait même couchée à terre pour implorer le pardon de Hadja, l’épouse de Tidiane Sylla, partie civile dans cette affaire.

Mais que s’est-il réellement passé ? Selon les explications de Salifou Camara, tout serait parti d’un différend administratif concernant un virement bancaire de 8 000 euros destiné à la FSPE. Des documents à finaliser, des appels qui s’enchaînent, une conversation malencontreusement enregistrée, et des propos déplacés — tenus, semble-t-il, en pensant que personne d’autre n’écoutait. Il en a découlé des blessures morales, une plainte… et cette comparution devant le tribunal.

Face aux juges, le prévenu n’a rien nié. Il a reconnu ses torts. « Ce jour-là, j’étais désemparé », a-t-il regretté, ajoutant avoir tout mis en œuvre pour désamorcer la situation, allant même jusqu’à « contacter le mari de Hadja pour lui présenter [ses] excuses », dit-il.

De l’autre côté, Tidiane Sylla, partie civile, a lui aussi pris la parole pour rappeler que c’est lui qui avait présenté Salifou Camara à sa femme. Il dit regretter que les choses aient dégénéré ainsi. Toutefois, il tient à rappeler que certains mots blessent profondément et ne peuvent rester impunis. « Oui, j’accepte ses excuses. Je suis musulman », a-t-il déclaré.

L’affaire aurait pu s’arrêter là. Mais, justice oblige, le ministère public a requis trois mois de prison avec sursis, estimant que les faits étaient bel et bien constitués. Le tribunal rendra sa décision le 8 mai prochain.

Lamine Camara

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