La situation épidémiologique liée à la Mpox en Guinée devient de plus en plus préoccupante. Ce mercredi 16 juillet 2025, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) a annoncé que le nombre total de cas confirmés a franchi la barre des 206 depuis l’apparition de la maladie dans le pays. Une progression alarmante qui suscite de vives inquiétudes dans les milieux sanitaires.
Selon les autorités sanitaires, la préfecture de Dabola a récemment été identifiée comme un nouveau foyer actif de la maladie, signalant une propagation géographique inquiétante. Cette évolution témoigne d’un risque croissant de dissémination communautaire.
D’après le dernier rapport de l’ANSS :
14 nouveaux cas suspects ont été enregistrés,
23 cas confirmés ont été ajoutés aux chiffres précédents,
2 personnes ont été reclassées non-cas après des investigations approfondies.
À la même date :
14 patients confirmés sont actuellement pris en charge dans les centres de traitement épidémiologique (CT-Epi),
12 cas suspects restent en attente de confirmation,
10 personnes ont été déclarées guéries,
Aucun patient n’est sorti contre avis médical,
Aucun décès n’a été signalé au cours de cette période, bien qu’un décès communautaire ait été rapporté antérieurement, rappelant que le virus n’est pas sans danger.
Depuis le début de l’épidémie en Guinée, les données cumulées traduisent une situation loin d’être sous contrôle :
366 cas suspects identifiés,
206 cas confirmés,
160 personnes reclassées non-cas,
77 hospitalisations parmi les cas confirmés,
50 guérisons seulement enregistrées,
20 patients sont sortis contre avis médical, ce qui constitue un véritable défi pour la maîtrise de la chaîne de transmission,
1 décès communautaire confirmé.
Sur le plan de la surveillance épidémiologique :
646 cas ont été investigués,
532 contacts identifiés,
120 personnes sont encore sous suivi sanitaire,
61 contacts ont terminé leur période de surveillance,
4 contacts sont devenus à leur tour des cas suspects, révélant un risque continu de propagation.
Malgré l’absence de décès récents, la multiplication des foyers, l’augmentation des cas et le relâchement de certaines populations face aux mesures sanitaires pourraient aggraver la crise si des actions fermes et urgentes ne sont pas prises. La vigilance des autorités, le renforcement de la sensibilisation communautaire et la coopération des citoyens sont aujourd’hui plus que jamais indispensables pour contenir cette épidémie qui s’installe petit à petit.
N’Famoussa Siby