Ce qui n’était qu’une rumeur se confirme. Dans un décret lu ce mardi 29 juillet 2025 sur les antennes de la télévision nationale, Cellou Baldé, ancien coordinateur des fédérations de l’intérieur de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), fait son entrée au gouvernement. Il hérite du portefeuille de la Jeunesse. Dans une tribune au ton tranchant, signée par Souleymane Souza Konaté, coordinateur de la Cellule de Communication du parti, l’UFDG fait savoir qu’elle ne cautionne en rien ces ralliements. Le message est clair : le parti ne dévie pas de sa posture d’opposition.
« Chaque jour qui passe, l’horizon s’éclaircit un peu plus pour le Président de l’UFDG. Dieu fait le ménage pour lui, autour de lui, sans qu’il ait besoin de se salir les mains ni de s’enliser dans des conflits stériles, contraires à sa nature généreuse et à la voie de sagesse qu’il a choisie », a-t-il dit.
Le parti refuse de considérer ces départs comme des pertes politiques significatives. Au contraire, il y voit le départ d’acteurs qui n’avaient plus leur place dans le parti. « Ceux qui faisaient obstacle à la lutte, souvent clivants, zélés et parfois sournois, s’éloignent d’eux-mêmes, un à un, sans qu’il leur soit demandé. Leur soif de reconnaissance sociale et leur obsession de l’ascension rapide expliquent leur départ. La cause du parti, qu’ils prétendaient défendre, n’était manifestement pas leur priorité », a-t-il déclaré.
Pour sa direction, ces départs ne font que renforcer la cohésion interne et la clarté stratégique. « Loin de créer un vide, ces départs contribuent à une clarification salutaire. Ils permettent d’avancer avec plus de sérénité et de cohésion vers l’objectif ultime : la conquête du pouvoir suprême. Personne ne peut prétendre réussir durablement en traînant des boulets ou en s’alliant avec des esprits faibles et vulnérables », a-t-il indiqué.
Le message est aussi un plaidoyer pour l’exigence et l’exemplarité. L’UFDG revendique son ancrage moral, là où d’autres choisissent la facilité. « Tous ceux qui ont marqué l’histoire ont résisté aux facilités, aux compromissions, aux raccourcis et aux mauvaises fréquentations. Ils ont dû se faire violence pour rester droits dans leurs convictions. Lorsqu’on accepte d’avoir le destin d’une feuille morte, ballotée au gré du vent, on ne va ni loin ni longtemps. Ce qui s’obtient sans honneur ni gloire ne vaut rien », a-t-il souligné.
Selon Souza Konaté, ces départs révèlent aussi la force de la mobilisation de ceux qui restent. « On ne peut que saluer la dignité, la constance et le sens de l’honneur de Cellou Dalein Diallo. On ne peut qu’être fier de la résilience de ses militants et sympathisants, restés vigilants et plus convaincus que jamais que la victoire est à portée de main », a-t-il conclu.
Thierno Amadou Diallo