À Guéckédou, depuis quelques jours, le préfet conduit une tournée dans les différentes sous-préfectures de sa juridiction. Entamée le 28 juillet, cette mission de vulgarisation du projet de la nouvelle Constitution s’est déjà rendue à Kodembadou, Tékoulo, Guélo N’Faly, Guendembou, Kassadou et Bolodou. Ce 31 juillet, le préfet et sa délégation séjournent dans les communes rurales de Ouendé Kénèma et Fangamadou.
Partout où ils sont passés, les autorités ont profité de l’occasion pour expliquer le contenu du projet de Constitution dans les langues locales, afin de permettre une meilleure compréhension par les populations.
Lors de ses différentes interventions, le colonel Pascal Fahindo Nikavogui est revenu sur l’origine du projet.
« Le 5 septembre 2021, lorsque l’armée, sous la conduite du général Mamadi Doumbouya, a pris ses responsabilités, les institutions républicaines ainsi que la Constitution ont été dissoutes. Ensuite, le Conseil national de la transition (CNT), qui fait office de Parlement, a été mis en place. Peu après son installation, ses membres ont été déployés à travers tout le pays pour consulter les populations à la base, en vue de l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Ici à Guéckédou et dans ses environs, les missions sont venues vous écouter. Ce que vous avez dit à l’époque a été pris en compte dans le projet actuel », a-t-il affirmé.
Et d’ajouter :
« Nous sommes ici pour vous montrer que vos propositions ont bien été intégrées dans le projet. Nous sommes aussi là pour recueillir d’éventuelles recommandations supplémentaires. Sachez qu’à la différence de l’ancienne Constitution, la nouvelle contient des innovations que le peuple de Guinée aura à approuver ou non lors d’un référendum ».
Dans toutes les localités visitées, les échanges ont permis aux citoyens de constater une certaine cohérence entre leurs propositions faites lors du passage des équipes du CNT et le contenu du projet.
« Quand les membres du CNT sont venus ici à Kassadou, nous, les femmes, avons demandé que l’éducation soit désormais gratuite. Car aujourd’hui, il faut de l’argent pour étudier, et nos enfants, malgré leur volonté, ne peuvent pas aller loin faute de moyens. Ce point figure dans le projet, tout comme celui de la santé. Vraiment, nous remercions les nouvelles autorités et nous leur promettons de voter OUI le 21 septembre prochain », a déclaré Gnama Rachel Traoré, une habitante de Kassadou.
À noter que, suite à cette campagne de vulgarisation, les Guinéens seront appelés aux urnes le 21 septembre 2025, pour se prononcer par un OUI ou un NON sur le projet de la nouvelle Constitution.
Niouma Thèdan Kamadou Kamano, pour Ledjely.com