Réunis en session extraordinaire ce lundi 8 septembre à la Bourse du travail, les enseignants contractuels communaux retenus, non retenus et ceux de la zone spéciale de Conakry ont lancé un appel pressant au gouvernement. Conduits par leur porte-parole, Makan Soumah, ils dénoncent les multiples incohérences qui minent le système éducatif guinéen et réclament des solutions immédiates.
« Considérant le manque criard d’enseignants dans nos écoles, le non-paiement des arriérés de salaires, la non-application de l’augmentation de 25 % de l’indice salarial, la non-régularisation des primes de zone, ainsi que le non-paiement des primes des enseignants non retenus, nous exigeons l’intégration immédiate et sans condition de tous les enseignants contractuels non retenus et ceux de la zone spéciale de Conakry à la fonction publique, avant l’ouverture des classes 2025-2026. Nous demandons aussi le règlement des arriérés de salaires et primes dus, ainsi que l’ouverture d’un cadre de concertation inclusif entre le gouvernement, les syndicats et notre coalition », a déclaré Makan Soumah.
Face aux difficultés récurrentes du secteur éducatif, la coalition alerte sur un déficit d’enseignants qui fragilise dangereusement les écoles et compromet la formation de milliers d’élèves.
Elle appelle à l’implication urgente des ONG, des syndicats, de la société civile, du Conseil national du bien-être social et du gouvernement afin d’apporter des réponses rapides et concrètes. « Il faut mettre un terme à l’injustice dont sont victimes les enseignants communautaires et ceux de la zone spéciale de Conakry », a-t-elle martelé.
Enfin, les enseignants contractuels réaffirment leur disponibilité à prendre part à tout dialogue, mais préviennent : ils attendent des actes forts avant la rentrée scolaire.
Aminata Camara