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Affaire de drone : Bamako et Alger s’affrontent sur la scène internationale

Une nouvelle crise secoue le Sahel. Le vendredi 19 septembre, Alger a qualifié de « trop grossière » la requête introduite par Bamako devant la Cour internationale de justice (CIJ), après que le Mali a accusé l’Algérie d’avoir abattu un drone de son armée au-dessus de son territoire. La plus haute juridiction de l’ONU a confirmé avoir été saisie par Bamako, un geste qui marque une escalade dans les tensions entre les deux voisins.

Dans un communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères a balayé les accusations maliennes, dénonçant une manœuvre « éhontée ». 

« Cette manœuvre est trop grossière pour être crédible. L’Algérie ne s’en rendra pas complice et en dénonce le caractère éhonté », a-t-il déclaré.  Mais du côté de Bamako, la riposte n’a pas tardé. Le représentant permanent du Mali auprès des Nations Unies a dénoncé « un acte d’agression inédit dans l’histoire des relations entre le Mali et l’Algérie », accusant Alger de « parrainer le terrorisme international au Sahel ».

Selon les autorités maliennes, la destruction du drone visait à entraver une opération militaire contre des groupes armés responsables d’actes terroristes. Pour Bamako, le refus d’Alger d’accepter la compétence de la CIJ démontre son « mépris de la légalité internationale » et constitue « un aveu de culpabilité ».

L’affaire prend une tournure diplomatique majeure. Le Mali et ses alliés du Niger et du Burkina Faso ont rappelé leurs ambassadeurs en Algérie, qui a répliqué en rappelant les siens à Bamako et Niamey. Dans le même temps, les deux pays ont décidé de fermer réciproquement leur espace aérien.

Au-delà du contentieux, cette querelle vient raviver de vieilles blessures. Bamako rappelle avoir soutenu le Front de Libération Nationale (FLN) durant la guerre d’indépendance algérienne et regrette aujourd’hui « une ingérence inacceptable » de son voisin. « L’Algérie ferait mieux de concentrer ses efforts sur ses propres défis internes », martèle Bamako, tout en réitérant son appel au dialogue pour « bâtir une stabilité régionale durable ».

Entre accusations de soutien au terrorisme et fermetures de frontières aériennes, le bras de fer diplomatique entre Bamako et Alger illustre une fracture grandissante dans une région déjà fragilisée par l’insécurité et les rivalités géopolitiques.

Siby

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