À quelques jours du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, ancien président et figure emblématique de l’opposition, monte au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme un processus électoral injuste et manipulé.
Dans une déclaration sans détour, Gbagbo affirme : « C’est pour des raisons électoralistes que je suis le seul à n’avoir pas été amnistié. Donc, on a écarté ma candidature. Alors, de même qu’on a écarté la candidature de Tidjane Thiam… Ceux qui peuvent gagner ces élections ont été écartés. Je n’accepte pas ça », a-t-il expliqué.
Pour l’ancien président, la présidentielle prévue le 25 octobre ne correspond pas à une véritable consultation démocratique. « Ce qui va se faire le 25 octobre, ce n’est pas une élection. C’est un coup d’État civil, c’est un braquage électoral. C’est un coup d’État », a-t-il indiqué.
Il rappelle également l’importance du respect de la Constitution. « Dans notre Constitution, il est écrit très clairement, très nettement, très notoirement, qu’un individu peut faire un mandat et peut en faire un deuxième. Et c’est fini », a-t-il dit. Cette déclaration fait clairement écho à la candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, que Gbagbo juge anticonstitutionnelle.
« J’avais déjà dit, le jour où je parlais à la presse, en parlant des amis de l’AES, que certains étaient traités à tort de putschistes ceci, cela. En Afrique, il y a les putschs civiles qui sont souvent à la base des putschs militaires. Ils ne respectent pas la Constitution », a-t-il souligné.
L’ancien président appelle ainsi à la vigilance et à la mobilisation des citoyens, dénonçant des pratiques qui, selon lui, sapent la démocratie et préparent le terrain à des conflits politiques et institutionnels.
Siby


