La Guinée est-elle prête à accueillir des billets de 50 000 et 100 000 GNF ? En tout cas, la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG), à travers son patron, dit examiner la possibilité d’émettre des billets de banque de plus grande valeur. L’annonce a été faite par le gouverneur de l’institution, Dr Karamo Kaba, dans un entretien accordé à Voxafrica.
Selon lui, l’idée d’introduire des coupures de 50 000 ou même de 100 000 GNF s’inscrit dans la dynamique économique que connaît la Guinée depuis une dizaine d’années.
Citant les transformations enregistrées, Dr Kaba rappelle que « le billet de 20 000 GNF date de 2015, lorsque la Guinée avait un PIB d’environ 8 milliards de dollars et une population avoisinant les 8 millions. Dix ans plus tard, le rebasage montre un PIB autour de 36 000 à 40 000 milliards de GNF et la population a atteint 16 millions. Cette évolution laisse penser qu’un billet de 50 000 voire 100 000 GNF aurait déjà dû exister », a-t-il expliqué.
Pour l’heure, le projet n’est qu’à l’étape d’analyse. Sa concrétisation dépendra d’un dialogue inclusif entre les différentes composantes du pays. Le gouverneur souligne que la monnaie ne peut être modifiée sans une large consultation. « Je ne sais pas s’il y a quelque chose d’aussi bien partagé par tous les Guinéens que la monnaie. C’est vraiment quelque chose qui nous relie et qui nous unit. Donc, cela doit faire l’objet d’un débat, cela doit faire l’objet d’un consensus », a-t-il déclaré.
Pour dissiper toute inquiétude, Dr Kaba souligne que l’émission de billets de forte valeur n’entraîne pas d’inflation, contrairement à certaines idées reçues. Il indique qu’un important travail de sensibilisation et d’information des citoyens sera mis en œuvre, à partir de la période suivant l’élection présidentielle.
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