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Le prytanée-militaire pour faire advenir le « nouveau Guinéen »

Le prytanée-militaire dont la première cohorte a été lancée il y a quelques mois par le président de la Transition, ne consistera pas qu’à inculquer aux jeunes pensionnaires, les capacités intellectuelles ou à les préparer aux métiers de l’armement. Il devra aussi et surtout préparer les jeunes apprenants à incarner le « nouveau Guinéen », chez lequel les considérations d’ordre communautaire notamment ne prévaudront plus. C’est en tout cas ce que le ministre de la Défense nationale, Aboubacar Sidiki Camara alias Idi Amin a récemment confié.

Selon le général à la retraite Adi Amin, si au cours des dernières années du régime Alpha Condé, celui-ci avait fait ce que le CNRD vient de réussir en deux ans, la Guinée serait relativement en avance aujourd’hui. Mais paradoxalement, il note dans la foulée que le changement attendu en Guinée requiert du temps et de la patience. « Ce n’est ni à l’échelle de notre vie, ni à l’échelle d’une transition. C’est pour des siècles », estime-t-il. Parce qu’à ses yeux, ce changement nécessite un « Guinéen de type nouveau ». Le routes, les bâtiments ou encore les voitures, cela se change plutôt vite. « Mais changer les mentalités, insiste le ministre dans la synergie des radios, cela prend du temps ».

Et, selon lui, c’est cette mission qui est assignée au prytanée-militaire. Dispositif qui regroupe des ‘’enfants brillants’’ et ayant un ‘’bon encadrement à la maison’’ pour leur doter d’une ‘’éducation militaire’’.  Mais surtout, ils vont à l’occasion développer, des liens qui surpasseront l’ethnie et la région, selon le ministre de la Défense. « Ils arrivent de tous les horizons de la Guinée. Ils vont vivre ensemble, de la 7ème année à la Terminale. Donc, pendant sept ans. Ils ne connaîtront pas les problèmes de région ou d’ethnie. Ils vont parler les mêmes langues dans les écoles. Ils se couchent et dorment ensemble. Ils font les études et les vacances ensemble », explique-t-il.

Contrairement à la perception d’ensemble, les pensionnaires du prytanée militaire ne seront pas obligés de faire le métier des armes. « L’enfant aura une double formation, à la fois l’enseignement général mais aussi l’éducation militaire, jusqu’en Terminale. A partir de là, s’il ne veut pas faire l’armée, l’Etat l’oriente dans les bourses d’excellence dans les universités. Et pour celui qui voudra faire l’armée, avec son baccalauréat militaire, il ira à l’université civile pour faire trois ans de licence. Au bout de ces trois ans, il peut maintenant faire le concours pour accéder à l’académie militaire », précise le général à la retraite.

En tout cas, selon le patron du département de la défense nationale, c’est ce qui permettra au bout de 10 ans à la Guinée d’avoir des nouveaux dirigeants issus de la même promotion de prytanée militaire. « Et là, nous aurons des hommes qui ne parleront pas de considérations quand on parle de la République de Guinée », conclut-il.

Aliou Nasta

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