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Kankan : « Au temps de Sékou Touré, il n’y avait pas une telle insécurité » (Préfet)

Le phénomène de l’insécurité dans la région de la Haute Guinée en général et dans la zone de Siguiri-Kankan-Mandiana, est d’une telle ampleur que même les autorités ne savent plus où donner de la tête. Dans la commune urbaine de Kankan, la dernière illustration remonte à la soirée du samedi 18 novembre à Korialen, non loin du grand marché Dibida où des individus armés s’en ont pris à un établissement de transfert d’argent. Sollicité par notre rédaction, le préfet qui regrette la sécurité qui prévalait sous la première république, en appelle à la coopération des citoyens.

Le contrôleur général Kandia Mara ne veut même le nier. « L’insécurité est grandissante. Ce n’est pas seulement dans la préfecture de Kankan, c’est dans tout le pays », admet-il au micro d’un reporter du Djely. Le recul dans le domaine sécuritaire, il le perçoit d’autant plus qu’il se rappelle la tranquillité qui prévalait du temps où c’est le président Ahmed Sékou Touré qui était aux commandes du pays. « Au temps de Sékou Touré, il n’y avait pas une telle insécurité. Parce qu’il y avait un respect absolu de la hiérarchie et des élus locaux. A l’époque, personne ne pouvait venir ou être reçu dans un quartier sans se présenter au chef de quartier qui avait le phare de sécurité du petit territoire qu’il commande. Donc, il y avait ce qu’on appelle un comité de vigilance dirigé par la jeunesse. Et cette jeunesse était pleine de conscience, elle était patriote. Et à cette époque, l’insécurité n’était pas grandissante. En cas de crime, les heures et les minutes qui suivent, les auteurs étaient traqués et mis à la disposition des autorités », se souvient-il avec un brin de nostalgie.

Et aujourd’hui, aux yeux du préfet, le facteur qui rend particulièrement difficile la gestion du phénomène grandissant de l’insécurité, ce sont les relations difficiles entre les citoyens et les forces de l’ordre.  « Tout le temps, ce sont les maintiens de l’ordre, les gens sont sur les nerfs, la tension est élevée », fait-il observer. Or, la victoire contre les malfrats et autres bandits ne sera possible qu’avec la collaboration des citoyens. « Il faut que les citoyens viennent vers les services de sécurité pour les aider à dénoncer les nids de bandits, il faut qu’ils soient des indicateurs pour dénicher ces bandits, en communiquant leur position. En collaboration avec le peuple, nous pouvons nous débarrasser de ce fléau. Ces citoyens et les services de sécurité doivent se donner la main pour combattre l’insécurité », préconise-t-il.

Fodé Soumah

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