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Journée Internationale des droits de l’enfant : UNICEF appelle à l’action pour placer les enfants au centre de la réponse mondiale à la crise climatique afin de garantir un monde plus égalitaire, plus inclusif et plus durable pour chaque enfant.

Conakry, le 20 novembre 2023 – Des millions d’enfants dans le monde luttent chaque jour pour leur survie. Pourtant, chaque enfant mérite une enfance, un futur, une chance équitable de réaliser pleinement son potentiel, d’avoir une éducation de qualité, de grandir en bonne santé dans la paix et le respect. La célébration du 34eme anniversaire de la signature de la Convention relative aux Droits de l’Enfant est l’occasion de mettre en lumière les progrès accomplis tout en lançant un appel aux dirigeants pour relever les défis persistants afin d’assurer que chaque enfant, quel que soit son genre ou sa vulnérabilité, puisse bénéficier pleinement de tous ses droits.

L’UNICEF est présent en Guinée depuis 39 ans, travaillant quotidiennement aux côtes des partenaires gouvernementaux pour répondre de manière holistique aux besoins des enfants. Des progrès significatifs ont été réalisés dans les domaines de la protection de l’enfance, de la santé, de l’éducation, de la nutrition ainsi que l’accès à l’eau potable et aux services d’hygiène. Cependant, l’impact des effets du changement climatique et la dégradation de l’environnement, transversaux à tous les facteurs assurant le bien-être des enfants, suscitent des inquiétudes et exigent une attention particulière.

Par rapport aux adultes, les enfants subissent de manière disproportionnée les conséquences des catastrophes climatiques et de la dégradation de l’environnement, à travers la pollution, les maladies mortelles et les phénomènes météorologiques extrêmes.

  • Les nourrissons et les jeunes enfants sont moins capables de réguler leur température corporelle et plus enclins à la déshydratation, ce qui les rend plus vulnérables en cas de vagues de chaleur extrême. En Guinée, les températures verront une hausse en moyenne de 1,5°C en 2030 pouvant aller jusqu’à plus de 3°C en 20501.
  • Les maladies infantiles mortelles se propagent davantage en raison de la dégradation de l’environnement et du changement climatique. Les principales causes de mortalité infantile que sont le paludisme, les maladies diarrhéiques et les infections respiratoires aiguës sont connues pour leur sensibilité aux variations climatiques. Le paludisme est la principale cause de décès chez les enfants guinéens de moins de 5 ans avec 7 000 décès recensés chaque année2.
  • La malnutrition infantile est aggravée par les mauvaises récoltes et la hausse des prix des denrées alimentaires, qui sont exacerbées par les températures plus élevées et l’augmentation des précipitations liées au changement climatique. En 2023, 350 000 enfants souffrent de malnutrition en Guinée3.
  • Les enfants sont plus vulnérables à la pollution de l’air et des sols que les adultes. Environ 80 % de la consommation énergétique des familles guinéennes dépend de la biomasse, principalement le bois de cuisine et le charbon de bois. En brûlant, le charbon de bois entraîne de fortes émanations de carbone affectant les voies respiratoires des enfants. Entre 2010 et 2017, la Guinée aurait perdu 956 000 hectares de forêt, représentant une diminution de 12 % de sa couverture forestière. Les zones de mangrove ne sont pas épargnées par la déforestation, avec une régression annuelle de 450 hectares, soit 4,2 % par an. Le secteur minier a aussi un impact direct sur les ressources naturelles en contaminant les eaux, en générant des déchets sur les sites et dans les cités minières, en dégradant les sols et en modifiant l’espace exploité. Ce secteur aurait conduit à la destruction de 74 millions de m³ de bois4.
  • Chaque année, quarante millions d’enfants à travers le monde voient leur éducation perturbée en raison de catastrophes exacerbées par le changement climatique, et ce chiffre est en constante augmentation. En Guinée, les vents violents et les pluies torrentielles entraînent d’importantes inondations, privant les enfants de l’accès aux services sociaux de base tels que l’éducation et la santé. Entre 2000 et 2017, 82 % des inondations survenues en Guinée sont d’origine fluviale, souvent causées par des crues soudaines résultant de fortes précipitations. Dans les prochaines années, la submersion marine menace de détruire jusqu’à 30 % des infrastructures et des habitations de la population côtière5.
  • Les chocs climatiques sont associés à une augmentation des problèmes de santé mentale, notamment le stress post-traumatique et la dépression chez les enfants et les adolescents.

« La crise climatique est une crise des droits de l’enfant, car l’impact des effets du changement climatique prive les enfants de leurs droits les plus élémentaires, avec des répercussions sur leur santé, leur sécurité, leur éducation et leur avenir, » souligne Félix Ackebo, Représentant de l’UNICEF en Guinée. « Nous devons agir ensemble et de manière concertée pour bâtir un monde où tous les enfants ont la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel. Il est de notre responsabilité collective de placer les enfants au centre de l’action climatique afin de leur un avenir vivable. Au côté des enfants, l’UNICEF et ses partenaires doivent se mobiliser pour un monde plus égalitaire, plus inclusif et plus durable. »

Placer les enfants au centre de la réponse mondiale à la crise climatique protège non seulement la santé et le bien-être des enfants, mais conduit également à des communautés plus fortes et à des économies plus résilientes. L’adaptation des services essentiels, la réduction des risques de catastrophe, l’alerte précoce et l’augmentation des investissements dans la décarbonisation peuvent faire la différence pour l’avenir des enfants et de la planète. Les gouvernements ont l’obligation de garantir un environnement propre, sain et durable afin de protéger et de réaliser les droits des enfants.

L’UNICEF exhorte les Gouvernements et l’ensemble des acteurs concernés à :

  • Accroître les investissements en faveur de l’adaptation aux changements climatiques et de la résilience des services essentiels pour les plus jeunes.
  • Éduquer les enfants au climat et à l’écocitoyenneté, pour leur donner les moyens de se préparer et de s’adapter aux effets des changements climatiques.
  • Associer la jeunesse à l’ensemble des négociations sur le climat, menées à l’échelon local, national, régional et international.
  • Œuvrer pour une relance verte, bas carbone et inclusive, afin de ne pas compromettre la capacité des générations futures à faire face aux conséquences du changement climatique.

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