La Saint-Valentin, également connue comme la fête de l’amour, est une célébration romaine. Sa commémoration a été maintenue jusqu’à la conversion des Romains au christianisme. Depuis lors, la célébration est associée au nom d’un évêque nommé Valentin qui a été exécuté le 14 février de l’an 270 après Jésus-Christ. Entrée dans les mœurs et particulièrement promue à des fins commerciales, la célébration de la Saint-Valentin (antéislamique), qui rime souvent avec une « consommation d’alcool et une vie de débauche dans certains endroits », est proscrite aux musulmans. Pourtant, à Conakry et dans plusieurs autres localités du pays, des jeunes garçons et filles de confession musulmane s’activent dans les préparatifs de la célébration de cette fête dite des amoureux.
Pour satisfaire notre curiosité sur le sujet, nous avons tenté d’en savoir davantage avec l’imam Mahmoud Barry de Mamou. Selon cet homme de foi, un musulman ne doit en aucun cas soutenir la célébration de cette fête ainsi que d’autres festivités prohibées. Que ce soit pour fournir des aliments, des boissons ou échanger des cadeaux.
« En réalité, étant musulman, ce sont des fêtes qui ne sont pas musulmanes. Donc, tout ce qui n’est pas musulman là, qui relève des habitudes des non-musulmans, le musulman ne doit pas s’en mêler. Le musulman doit s’abstenir de célébrer ça », a-t-il indiqué.
De l’avis de l’imam Mahmoud, les jeunes générations ont tendance à tout épouser de la civilisation occidentale, foulant au pied ainsi les principes de la religion musulmane. « Le problème est que tout ce qui vient des Occidentaux, les gens sont prêts à pratiquer sans connaître la source. Donc, ça, le musulman doit s’abstenir de ces choses », a-t-il soutenu. Et pour ceux-là qui se mêleraient à une telle célébration, ils devraient « demander à Dieu pardon », dit-il.
Cet avis est partagé par l’imam Alassane Sidibé, prédicateur. La Saint-Valentin, de par ses origines, est incontestablement une fête religieuse. « C’est purement religieux, ce n’est pas bon, ce n’est pas une fête musulmane. Toutes ces fêtes, Pâques, Saint-Valentin, c’est la même chose. Le musulman ne doit pas s’amuser avec ces fêtes parce que c’est purement religieux », soutient-il.
En ce 14 février, prétendue « fête des amoureux », indique l’imam, il est essentiel d’encourager les musulmans à s’abstenir de célébrations ou de participations à des festivités d’origine païenne.
« Il y a beaucoup de chrétiens qui ne fêtent pas. Il y en a d’autres qui fêtent, il y en a d’autres qui disent que c’est vraiment une fête païenne. Donc, quelque chose qu’entre eux-mêmes, il y en a certains qui disent que c’est païen, donc, moi, je crois que c’est pire pour un musulman de s’associer à cela. Dieu, à l’au-delà, il est prêt à pardonner tous les péchés, sauf les péchés de l’association », rappelle-t-il.
Pour le reste, l’islam place une grande importance sur l’amour, la tendresse, l’harmonie, la conduite vertueuse, que ce soit entre parents et enfants, frères et sœurs.
N’Famoussa Siby