Depuis ce mercredi 23 avril 2025, l’état civil de la commune urbaine de Boké connaît une effervescence inhabituelle. Dès les premières heures de la matinée, une foule compacte s’est formée devant les locaux de la mairie. Objectif : obtenir gratuitement un extrait de naissance biométrique, désormais indispensable pour de nombreuses démarches administratives, notamment pour l’obtention de la carte d’identité nationale biométrique.
Sur les lieux, des parents, des jeunes, venus des différents quartiers de la ville, patientent avec en main leur ancien extrait de naissance ou un jugement supplétif transcrit. L’atmosphère est dense mais organisée.
Dans son bureau, Kadiatou Sow, officier délégué à l’état civil, veille au bon déroulement de l’opération. Derrière elle, des piles de dossiers s’entassent, témoins de l’engouement suscité par cette mesure.
« Nous avons mis en place un dispositif capable de traiter jusqu’à 200 dossiers par jour. Ceux qui viennent avec un document existant sont immédiatement pris en charge. Pour ceux qui n’ont rien, nous les orientons vers la justice pour l’établissement d’un jugement supplétif, avant de les enrôler ici », explique-t-elle.
Dans la file d’attente, Mohamed Coumbassa, habitant du quartier Wakriya, affiche un large sourire après avoir été pris en charge.
« Je suis arrivé tôt et j’ai été la deuxième personne à passer. Franchement, tout s’est bien passé, ils ne m’ont rien demandé d’autre. C’est rapide et efficace », confie-t-il avec satisfaction.
Non loin de lui, Abdoulaye Baye Barry, un formulaire d’enrôlement en main, partage son expérience :
« Il suffit d’apporter son ancien extrait. À partir de là, ils font la biométrisation. Et tout au long de la procédure, ils nous guident. C’est très bien organisé ».
Le service de l’état civil précise que les extraits biométriques seront disponibles dans un délai raisonnable, bien que la durée exacte ne soit pas encore annoncée.
Cette initiative, saluée par les habitants, s’inscrit dans une volonté de faciliter l’accès à l’identité légale pour tous, et pourrait bien marquer un tournant dans la modernisation des services publics locaux.
Mamadou Bah, depuis Boké