La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a exprimé ce vendredi 29 août 2025 sa vive inquiétude face à la situation socio-politique en Guinée. Elle dénonce particulièrement la décision des autorités de suspendre, pour 90 jours, les activités de trois partis politiques majeurs, à l’approche du référendum constitutionnel prévu le 21 septembre.
La décision, annoncée le 22 août 2025, concerne l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et le Parti pour le renouveau et le progrès (PRP). Cette mesure survient seulement cinq mois après la suspension, en mars dernier, de 28 autres partis politiques. Pour la CADHP, ces restrictions risquent de compromettre le débat démocratique alors que la campagne référendaire s’ouvre le 31 août.
Selon le communiqué signé par le président de la Commission, l’Honorable Rémy Ngoy Lumbu, une telle décision est « de nature à enfreindre les droits à la liberté d’expression, d’association, de réunion ainsi que la participation aux affaires publiques », tels que garantis par la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et d’autres instruments ratifiés par la Guinée.
La Commission rappelle que les libertés d’expression et de réunion constituent des piliers indispensables de la démocratie et du pluralisme politique. Elle appelle donc les autorités guinéennes à lever les restrictions imposées à l’espace civique et à garantir l’exercice effectif de tous les droits fondamentaux.
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