Chaque 30 août, les organisations de défense des droits humains commémorent la Journée internationale des victimes de disparition forcée. À cette occasion, la Coordination nationale de Tournons La Page Guinée (TLP), à travers un communiqué de presse, a exprimé sa vive inquiétude face à la disparition des activistes Oumar Sylla alias Foniké Manguè, Mamadou Billo Bah, ainsi que du journaliste Habib Marouane Camara. L’organisation dénonce également le silence assourdissant des parquets généraux près les Cours d’appel de Conakry et de Kankan, malgré les révélations faites récemment par M. Taliby Dabo lors d’une conférence de presse tenue dans la région administrative de Kankan.
« La Coordination TLP Guinée invite le gouvernement à prendre des mesures concrètes et urgentes pour révéler, à partir des informations citoyennes fournies le 24 août dernier, les lieux de détention de Oumar Sylla dit Foniké Manguè, Coordinateur national du FNDC, Mamadou Billo Bah, responsable de la mobilisation du FNDC et Coordinateur de TLP Guinée, Habib Marouane Camara, journaliste, ainsi que Saadou Nimaga, ancien secrétaire général du ministère des Mines et de la Géologie », s’indigne le communiqué.
Par ailleurs, TLP Guinée appelle au renforcement de la solidarité internationale afin de lutter contre l’impunité et l’arbitraire, et pour faire respecter les droits fondamentaux du peuple guinéen.
« La disparition forcée des citoyens guinéens continue de semer douleur et inquiétude dans de nombreuses familles. Elle constitue un affront à la dignité humaine et une violation grave des droits humains en cette période transitoire », déplore l’organisation.
La Coordination TLP Guinée invite enfin les acteurs de la société civile, les organisations de défense des droits de l’homme ainsi que les citoyens à se mobiliser « pour exiger des parquets généraux près les Cours d’appel de Conakry et de Kankan d’assurer la sécurité de M. Taliby Dabo et de révéler, de toute urgence, à l’opinion publique nationale et internationale, les lieux de détention, les auteurs, co-auteurs et complices des enlèvements arbitraires suivis de disparitions forcées en Guinée ».
Aminata Camara


